TUEUR (LE)
L'ordre naturel des choses

Le tueur se retrouve dans une merde sans nom depuis sa série d’assassinats. Il entrevoit une porte de sortie à Cuba, où il finit par prêter main forte aux intérêts castristes. Ainsi, il se lance dans une nouvelle campagne s’assassinats qui ont pour but de remettre un peu d’ordre au Venezuela. De fil en aiguilles, il découvre que tout ce qui a motivé cela est la découverte, maintenant rendue publique, d’un méga-gisement au large de Cuba. Bien évidemment, les diverses multinationales et les USA s’en sont émus. 
Mais le tueur n’est pas vraiment au bout de ses peines, et sa nouvelle passion pour la séduisante et dangereuse Cubaine risque de lui faire perdre la raison. Mais Mariano veille sur son ami et lui fait comprendre que la situation est plus complexe qu’il n’y parait…

Par eric, le 16 juin 2010

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Notre avis sur TUEUR (LE) #8 – L’ordre naturel des choses

Comme nous avions pu le  voir dans le précédent tome, la campagne moralisatrice de notre tueur continue de plus belle. Que ce soit au sens propre ou au sens figuré, tout le monde en prend pour son grade. Et l’aphorisme "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" prend ici un certain sens, du moins quand on sait de quel côté on se met. Bien plus que la simple histoire d’un anti-héros, les auteurs se servent de ce prisme déformant pour nous faire  voir la réalité de notre monde sous un autre angle. Un angle qui n’a pas de quoi nous rendre fiers. Mais que pouvons-nous y faire sommes-nous en droit de nous demander ? De nouveau les auteurs nous donnent les éventuelles pistes, tout réside dans la connaissance (celle de faits) mais cela n’est pas nouveau, nous le savons depuis  un certain "siècle des lumières".
Sur le plan du dessin, par rapport au premier  cycle, on s’éloigne des teintes jaunes et vertes, sans doute parce que l’action se déroule plus dans un univers urbain. Le talent est toujours là, le découpage est très nerveux et dynamique, même si sur le plan du style ce tome semble moins enlevé. Dans les tomes précédents on trouvait souvent des planches qui étaient cisaillées pour donner un effet de style, ici c’est un petit peu plus sobre. 
Le  tueur est encore loin de connaitre des tenants et les aboutissants de cette chasse au pétrole mais plus que jamais il espère en ressortir indemne. Ainsi, les auteurs nous convient dans une véritable quête de la vérité avec une vraie volonté de questionnement, pour cela ce second cycle est une vraie réussite. Dans le premier c’était le cynisme du héros qui était malsain, maintenant c’est celui de notre société qui prend le dessus.

Par Eric, le 16 juin 2010

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