TROISIEME TESTAMENT : JULIUS (LE)
La révélation - 2/2

Le petit groupe constitué autour du Sar Ha Sarim pour participer à sa quête divine s’est réfugié au sein d’une grotte à proximité de la cité grecque abandonnée en plein désert qu’ils ont découverte en fuyant une horde de cavaliers masqués. Blessé gravement par ces derniers, Lévy avoue connaître leurs poursuivants et considérant leur nature maléfique, leur admet que leur quête est vouée à un échec total. Mais Sar Ha Sarim ne l’entend pas ainsi et décide de continuer sa mission en allant toujours vers l’Orient. Abandonnant Lévy à son funeste sort, les Choisis lèvent alors le camp et atteignent bientôt des terres luxuriantes, couvertes d’une végétation qui devient de plus en plus dense, de plus en plus étouffante. Là, dans cet enfer maudit, de nouvelles épreuves viennent encore ébranler leurs convictions les plus profondes. Sar Ha Sarim est-il réellement ce que tout le monde croit qu’il est ? Est-ce que ce dernier parviendra à trouver la clé du Royaume des Cieux ? Et quelle sera la réaction de l’ancien militaire romain, Julius ?

Par phibes, le 17 novembre 2013

Notre avis sur TROISIEME TESTAMENT : JULIUS (LE) #3 – La révélation – 2/2

Toujours dans l’esprit de leur quadrilogie du Troisième Testament et plus particulièrement de l’avènement de la légende de Julius de Samarie, le team sacré composé par Alex Alice, Xavier Dorison et Thimothée Montaigne nous ramène dans la seconde partie de leur cycle consacré à la fameuse Révélation.

La quête de l’ancien esclave devenu le Sar Ha Sarim, initiée précédemment sous la bénédiction bienveillante du Rabbi Gamaliel, se poursuit donc. Après son équipée dans la cité babylonienne et ses déconvenues face à une horde de cavaliers démons dans la cité en ruine en plein désert, le petit groupe formé autour du Prince des Princes continue son périple vers l’Orient. Mais les obstacles ne sont pas levés pour autant et la petite caravane a encore bien des déconvenues à subir au point que le doute, déjà perçu dans le tome antérieur, va progressivement prendre un peu plus de force et aboutir à cette révélation que l’on attend.

Il ne fait aucun doute que les auteurs maîtrisent tout particulièrement leur sujet au point que le périple du frère de Jésus, qui repose sur une ferveur impénétrable voire aveugle, bénéficie d’un potentiel attractif très conséquent. Via cette quête ténébreuse, au fur et à mesure qu’elle avance et que les Choisis, poursuivis par un ennemi invisible qui ne manquera pas d’interagir et dont on connaîtra l’origine, affrontent les épreuves, le trouble grandit et ébranle la foi qui les habite. Aussi, on se pose la question de savoir sur quoi ce périple au bout du monde va aboutir. La réponse, évidemment, est donnée, prenant une orientation autre que celle que l’on aurait pu imaginer et qui se jouera, philosophiquement, des caractères des deux personnages clé que sont Sar Ha Sarim et Julius, ancrés dans leurs désillusions ou leurs aspirations nouvelles.

Côté graphique, Thimothée Montaigne persiste dans sa lancée post Robin Recht et signe une nouvelle fois un parcours généreux, très épique. Grâce à un découpage averti, ce dernier rend très captivant le cheminement de ses personnages, alternant des paysages écrasants de toutes sortes (désertiques, luxuriants, enneigés). Le réalisme de son univers, les ambiances qu’il distille, le découpage quasi cinématographique qu’il met en place, l’encrage appuyé qu’il use à bon escient, démontrent que l’artiste bénéficie d’une maturité artistique très profitable pour cette série.

Un très bon moment de lecture qui confirme l’intérêt de ce spin-off de la saga phare du Troisième Testament.

Par Phibes, le 17 novembre 2013

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