TROISIEME FILS DE ROME (LE)
Eunous, le premier Spartacus

 
En Sicile, en 133 avant Jésus-Christ, la plupart des esclaves sont considérés comme des animaux corvéables à merci et survivent dans des conditions absolument déplorables même quand leurs maîtres sont de richissimes propriétaires qui pourraient, sans perdre de leur autorité, les traiter avec largement plus de compassion.

Dans ce contexte, l’esclave Eunous va un jour réussir à fédérer ses compagnons d’infortune et se venger avec eux de leurs maîtres en les massacrant. Sa révolte fera des émules et bientôt, c’est bien au-delà de la Sicile, dans tout l’empire, que d’autres esclaves vont se rebeller et reprendre leur liberté.

Rome va trembler devant ce déferlement de violence avant de contre-attaquer : l’armée va bientôt avoir pour mission d’anéantir jusqu’au dernier ces esclaves revanchards ; ennemis qui seront étiquetés "fidèles du troisième fils de Rome" parce qu’Achaios, virulent ambassadeur de cette religion, a su récupérer "politiquement" l’action engagée à l’origine par Eunous.
 

Par sylvestre, le 24 avril 2018

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Notre avis sur TROISIEME FILS DE ROME (LE) #2 – Eunous, le premier Spartacus

 
L’histoire dans ce deuxième album de la série est indépendante de celle qu’on avait lue dans le premier tome ; c’est la religion dite du troisième fils de Rome qui fait le lien. Cette secte qui depuis sa naissance a pour seul objectif de détruire Rome profite du vent de révolte initié par l’esclave Eunous pour "servir sa cause" en participant à des massacres de propriétaires d’esclaves et donc de notables, voire des personnes très haut placées, en Sicile mais aussi partout ailleurs dans l’empire romain et bien sûr jusque dans sa capitale Rome.

Stefano Martino n’est plus au dessin dans ce second album : c’est Dejan Nenadov qui le remplace avec talent et avec un style comparable à celui de son prédecesseur, ce qui assure jusque-là une continuité graphique certaine et bienvenue dans la série. Au niveau du scénario, la formule uchronique est toujours aussi efficace : Histoire et fantasmes de narrateur se mêlent de manière bluffante, débouchant sur une aventure qui sonnerait presque vrai si on ne savait pas qu’une grosse part n’était qu’invention.

Sans visée pédagogique donc (quoique, sur certains points), la série Le troisième fils de Rome se montre homogène et vise juste en offrant aux lecteurs friands de péplums une plaisante parenthèse d’Histoire revisitée avec du grand spectacle, de l’action musclée et des personnages dont l’éventail des caractères va de la plus touchante sensiblerie à la bestialité la plus folle.

Vivement le troisième volet !
 

Par Sylvestre, le 24 avril 2018

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