Interview de André JUILLARD pour le tome 23 de Blake et Mortimer chez Dargaud
Rencontre avec André JUILLARD pour Blake et Mortimer
Interviewer : Berthold
Images et Son : Mat
Montage: Aubert [...]
Dessinateurs : |
André JUILLARDDenis FALQUEChristian GINE |
Scénaristes : |
Didier CONVARDEric ADAM |
Coloriste : |
Yannick LECOT |
Éditions : |
GLENAT |
Genre : |
Historique,Thriller |
Sortie : | Mars 2014 |
ISBN : | 9782723490962 |
Londres, une réunion au sommet où il est question d'un document ultra secret qui ne doit jamais tomber entre les mains de l'Empereur Napoléon. Violemment dérobé par le premier espion de l'Empereur, André Hertz, celui-ci se hâte de l'amener à l'Empereur qui a déjà lancé ses troupes sur la plaine de Waterloo.
Malheureusement, Hertz arrive trop tard sur le terrain de bataille.
La guerre est perdue, le document explosif dont s'est emparé André est dissimulé dans une ferme sous la surveillance d'un frère maçon. L'empereur après son abdication est déporté sur l’île d'Elbe, mais le document dérobé continue d'agiter les hautes sphères britanniques, prêts à toutes les extrémités pour le retrouver et le détruire.
Par Olivier, le 04/03/2014
Les carnets découverts par Hertz dans son grenier continuent de livrer peu à peu leurs secrets. L'épopée napoléonienne touche à son terme, l'armée est défaite à Waterloo, Napoléon contraint d'abdiquer est emmené sur l'ile d'Elbe où les conditions de rétention imposées par Hudson Lowe sont de plus en plus contraignantes.
Le document dérobé par André reste au centre des motivations des différents protagonistes et les anglais sont prêts à tout pour remettre la main sur ce brulot capable de faire voler en éclat la coalition.
L'odieux Lowe ira jusqu'au bout de l'infamie pour tenter de récupérer ce mystérieux document.
Didier Convard et son complice Eric Adam mêlent subtilement l'histoire et la fiction pour enrichir un récit prenant, n'introduisant qu'une légère touche de romanesque et de fantastique pour broder sur la mort de Napoléon.
Largement sujette à controverse, la cause de la mort de l'Empereur et le rôle ambigu que joua Hudson Lowe donne aux scénaristes du grain à moudre pour un récit où le rôle de la Franc Maçonnerie, du moins dans ce premier volume (le récit se développe sur deux tomes), devient presque anecdotique. Tout le talent de Convard et Adam est d'utiliser la personnalité de l'Empereur, le rôle de son entourage, l'Histoire pour poser un fond authentique, attesté pour mieux nous nous surprendre.
Ils introduisent ainsi les personnages fictionnels que sont les frères Hertz, ils les fondent dans la réalité historique en leur donnant une personnalité et un rôle tout à fait plausible, élaborant un scénario crédible.
La touche de fantastique ou plutôt de mystique n'est pas elle non plus dénuée de tout fondement. L'érudition de Didier Convard, sa connaissance des mystères, lui permet là aussi de rester dans le domaine de la fiction-réaliste.
La majeure partie des planches est due à Denis Falque, puisque la partie contemporaine dévolue à Christian Gine est très courte, une seule planche suffit à nous plonger en 1815.
Le dessinateur imprime un rythme et une énergie à ce polar historique qui ne se relâche à aucun moment des 56 planches de cet album.
Pour tous ceux qui pourraient se poser la question, les deux volumes qui vont composer cette histoire se lisent sans difficulté indépendamment de la saga du Triangle.
Par Olivier, le 04/03/2014
Rencontre avec André JUILLARD pour Blake et Mortimer
Interviewer : Berthold
Images et Son : Mat
Montage: Aubert [...]
Sceneario.com : Nous sommes dans la série des Gardiens du sang, avec le Triangle secret et I.N.RI., doit on parler de saga ou de feuilleton?
Didier Convard : C'est vraiment un feuilleton, depuis le Triangle secret qui est né d'un roman que j'avais écrit il y a une vingtaine d'années et que je n'avais jamais publié.
Sceneario.com : Il a été publié depuis. Didier Convard : Tout à fait, il a été publié depuis, mais je l'ai revisité car la bande dessinée est intervenue entre temps, j'ai du changer quelques axes d'écriture. Ce roman, je l'avais fait lire à Jacques Glénat et c'est lui qui a eu l'idée de l'adaptation en bande dessinée. J'avais un roman de 700 pages, le travail était titanesque. Il y avait plusieurs flashbacks dans le roman, il y en a beaucoup que j'ai traduit dans le triangle secret en quatorze ou quinze pages et puis, il y avait un gros qui était I [...]
Sceneario.com : Vous avez déjà travaillé ensemble sur le Triangle Secret, mais seulement sur un tome ?
Chaillet : Oui tout à fait, dans le premier tome de cette belle saga. C'était une façon pour nous de travailler ensemble. C'était un projet qu'on avait depuis très très longtemps. J'avoue que cette petite incursion dans le domaine du Triangle Secret a été pour moi un très grand plaisir, mais avec quelque part une petite frustration : c'était un peu court.
Convard : Cela faisait bien un quart de siècle qu'on avait envie de travailler ensemble. Le Triangle Secret nous a permis de faire déjà un premier pas. Il y avait un flash-back à réaliser, et j'avais l'intention de demander à mes amis d'en faire un chacun. J'ai immédiatement pensé à Gilles, à André Juillard, à Jean Charles Kraehn, qui sont mes amis [...]
Sceneario.com: Concernant le Triangle Secret, vous avez réalisé 7 tomes, un one-shot, une deuxième saison est apparue avec INRI qui se terminera avec la sortie du 4° tome en avril prochain, y aura t-il une 3° saison?
Didier Convard: Oui. La troisième saison se rapprochera du Triangle Secret, puisqu'elle se passera du coté des Gardiens du Sang. Le Triangle Secret et INRI raconte l'histoire du coté du Christ, l' histoire des Héritiers du Christ, mais quand j'ai écrit le Triangle Secret il y a une vingtaine d'années, sachant qu'il est sorti en Bande Dessinée qu'en avril 2000, j'avais fait un énorme travail composé de plusieurs chapitres: Le triangle Secret avec INRI qui était dans le triangle Secret, une sorte de flashback du Triangle Secret. Lorsque j'ai adapté le Triangle Secret en Bande Dessinée je me suis aperçu que je n'avais pas assez de place, en accord avec les dessinateurs et l'éditeur, on c'est dit qu'on allait se donner le temps de travailler ensuite sur INRI [...]