TRAIN DES ORPHELINS (LE)
Harvey

Ayant raconté son histoire à Bianca, la vieille dame qui travaille au centre d’archives de New-York, Harvey s’aperçoit que sa quête pour retrouver les traces de son frère et de sa soeur est pour le moins compliquée. Séparés depuis soixante-dix ans lors de leurs péripéties à bord du train des orphelins, il ne fait aucun doute pour le vieil homme que ses recherches ne peuvent aboutir. Toutefois, Bianca, dans sa générosité et parce qu’elle a, au fil de sa carrière amassé toute sorte de documents écrits par des personnes désespérées, a décidé d’apporter son aide. Mais, Harvey ne peut s’empêcher d’abandonner tout espoir au point qu’il décide de rentrer chez lui dans le Kansas. C’est en feuilletant un magazine people qu’il découvre un indice de taille. Aurait-il enfin la possibilité de renouer avec ce passé terrible et assouvir son désir latent de vengeance ?

Par phibes, le 12 janvier 2013

Publicité

2 avis sur TRAIN DES ORPHELINS (LE) #2 – Harvey

Toujours sous l’égide de la collection Grand Angle de chez Bamboo, la terrible histoire inspirée d’un fait réel qui s’est déroulé aux Etats-Unis à la fin du 19ème, début 20ème, reprend pour clore le premier cycle. Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps après le premier tome (paru en septembre 2012) pour connaître la suite des investigations du taiseux Harvey. Nous retrouvons donc ce dernier après qu’il ait fait connaissance de Bianca, une brave dame bien serviable.

Grâce à un alternat soutenu entre les péripéties, Philippe Charlot nous assure d’un récit une fois de plus sensible et attachant. Si, d’un côté, il nous livre la maigre avancée contemporaine d’Harvey, d’un autre, il nous dévoile le périple de ce dernier dans les années 20 en attente de son adoption et de la trahison dont il va être victime. De fait, avec ce deuxième tome, l’intérêt de l’aventure, ô combien attachante et amère, perdure pour notre plus grand plaisir grâce au jeu tout en générosité des différents protagonistes (petits et grands, de situations sociales bien distinctes) et à une intrigue sous-jacente lancée dès le départ toujours aussi entreprenante.

Evidemment, si l’histoire contée reste une fiction, il n’en demeure pas moins que Philippe Charlot nous démontre le fait qu’il est bien habité par la documentation et les témoignages sur cet exode d’enfants et sur ces adoptions aléatoires qu’il a pu glaner çà et là pour traiter de ce sujet particulièrement méconnu. Cette deuxième partie qui se veut dédiée à l’identification du vieil homme qui cherche son frère et sa soeur et à de sombres retrouvailles, ne manque pas d’émotivité et n’élude pas aussi une certaine morale, à n’en pas douter bien orchestrée.

Compte tenu du faible écart de temps entre les deux épisodes (5 mois), l’on concèdera que Xavier Fourquemin travaille à la vitesse grand V. S’il est vrai que l’on reconnaît que son univers graphique reste dans des configurations ressemblantes, surtout au niveau des personnages (La légende du changeling, Miss Endicott), il n’en demeure pas moins que le dessin reste d’une grande clarté. Le geste est sûr, doté d’une expressivité qui se veut ici très utile dans l’animation des personnages, enfants et adultes.

Une fin de cycle émotionnellement probante qui nous permet d’obtenir la réponse à l’interrogation soulevée par la première planche du tome d’ouverture et qui nous introduit dans la suite prochaine de la quête de Jim. Un beau moment de lecture !

Par Phibes, le 12 janvier 2013

Deuxième partie de cette superbe série. Le premier tome m’avait vraiment beaucoup plu. Avec ce second opus, Philippe Charlot, le scénariste , nous en dit un peu plus sur ce qu’a vécu Harvey …ou Jim ??? Oui, c’est ce que nous allons découvrir dans ce tome.
C’est un récit vraiment humain, un récit qui nous touche.

Je trouve que Charlot a une très bonne écriture qui rend son histoire fort intéressante et passionnante. Il met en scène des personnages intéressants, des moments fort réussis, des scènes qui vous prennent et vous emportent avec une certaine émotion. je dois bien vous avouer que les passages entre Harvey et Bianca sont de grands moments, sont ceux que je préfère; Oui, il y a bien les moments de l’année 1920 où nous apprenons la vérité de ce qui s’est passé entre Jim et Harvey, sur le destin d’Anna, la petite soeur mais les moments entre Bianca et Harvey sont vraiment les plus passionnants de ce tome.

Le dessin de Fourquemin est vraiment merveilleux. Il y a quelque chose de fascinant dans son trait. Il sait faire ressortir l’humanité dans ces personnages. il sait créer la dynamique qu’il faut pour vous accompagner dans votre lecture. Il arrive à nous faire passer entre les années 1920 et 1990 sans aucun problème. Il refait vivre les paysages américains avec une certaine facilité qui nous font voyager dans le temps sans aucun problème ! C’est du grand art je trouve !

Cette saga est vraiment une réussite ! Vivement le prochain cycle où nous découvrirons le destin de Joey et Lisa !

Par BERTHOLD, le 12 janvier 2013

Publicité