TOUR DE FRANCE (LE)
La bataille des nuages

Le Tour de France serait-il aussi palpitant sans ses étapes de montagne ? Elles réservent souvent les moments de spectacle et de suspense les plus intenses de l’épreuve reine du cyclisme. Elles sont le ciment de la légende, faisant vibrer le public dès les premières éditions du Tour de France, il y a plus de cent ans déjà.

Par legoffe, le 14 octobre 2018

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Notre avis sur TOUR DE FRANCE (LE) #3 – La bataille des nuages

Cette série présente l’Histoire du Tour de France, par thèmes. Le tome 3 est dédié aux étapes de montagne, dont il présente certains des plus fameux épisodes. Des combats de géants dans un cadre de géants, qui ont fait la légende du Tour.

La bande dessinée est donc composée de différents récits, chacune faisant quelques pages. Les auteurs ont, essentiellement, choisi des événements ayant plus de 40 ans.

Les plus anciens sont forcément les plus dépaysants et les plus intéressants car ils nous plongent dans les origines du Tour. On voit notamment comment se prépare le Tour 1910, où nous suivons Alphonse Steinès. Il part alors reconnaitre les premiers grands cols que les coureurs affronteront dans l’histoire de la Grande Boucle. Il s’agit notamment du Tourmalet et de l’Aubisque, dans les Pyrénées.

L’ensemble apporte son lot de découvertes et d’anecdotes. Les fans apprécieront aussi l’aspect « reconstitution » avec de jolis dessins retranscrivant le décor, les coureurs, le matériel, époque par époque. L’album rappellera également des souvenirs à nombre de personnes, titillant la fibre nostalgique.

Mais, si vous n’êtes pas un inconditionnel du Tour de France, vous serez aussi, probablement, un peu perdu. Les épisode sont racontés sans que l’on comprenne toujours réellement le contexte.

Le livre manque aussi un peu d’âme car les auteurs n’ont pas le temps, dans ce format, de développer la psychologie des coureurs, ni d’apporter la dramaturgie qui accrochera le lecteur. Or, si les étapes de montagne ont largement contribué à la légende du Tour, c’est bien parce qu’elles offrent des séquences théâtrales. Dans la sueur, les hommes réalisent des exploits ou perdent tout sur les pentes des cols. On le vit chaque année en suivant l’épreuve en direct. Or, cette intensité est absente de la bande dessinée. Il manque ce souffle épique qui serait pourtant le meilleur hommage que l’on puisse rendre à ces impressionnants sportifs.

Par Legoffe, le 14 octobre 2018

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