TEMPLE DU PASSÉ (LE)
Entrailles

A la suite d’une instabilité du gardien gérant le vol spatial du vaisseau terrien, les membres de l’expédition colonisatrice ont été sortis de leur sommeil artificiel par l’alarme générale. La tragédie semble avoir été évitée de justesse grâce à une correction de trajectoire initiée par le pilote responsable Massir mais les questions fusent quant à ce qui c’est réellement passé. Après que le gardien ait été relancé, un nouveau choc se déclare, endommageant cette fois-ci considérablement le vaisseau et provoquant un très grand nombre de victimes. Massir parvient non sans mal à s’en sortir et se voit rejoint par Jolt, le second de l’équipe médicale et enfin le quartier maître Raol. Ensemble, tout en recherchant d’éventuels survivants, ils tentent de comprendre ce qui leur arrive. Ce qu’ils vont découvrir, à force de recherches et de rencontres dans un environnement saturé de chlore, va dépasser tout entendement et les obliger à trouver une réponse scientifique à leur malheur.

Par phibes, le 26 mai 2014

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Notre avis sur TEMPLE DU PASSÉ (LE) #1 – Entrailles

Les éditions Ankama mettent les bouchées doubles en ce mois de mai puisqu’elles alignent simultanément deux nouvelles adaptations en bandes dessinées de romans ayant été écrits par l’un des maîtres de la science-fiction Stephan Wul. Après Niourk, Piège sur Zarkass, La peur géante et Oms en série, c’est donc au tour de Rayons pour Sidar et le présent, Le temple du passé, de prendre leur place au sein de la collection dirigée par Comix buro et de passer sous la houlette d’artistes du 9ème art comme Hubert et Etienne Le Roux.

Cette aventure qui fleure bon le genre science-fiction est l’occasion de replonger une fois de plus dans les ambiances de colonisation extraterrestre. A cet égard, Hubert nous sert une première partie rebondissante et oppressante, qui s’attache à narrer les vicissitudes d’un vaisseau spatial en perdition à l’approche d’une planète inconnue et les problèmes de survie de trois rescapés. Pour ce faire, le scénariste utilise un découpage efficace, alternant comme dans le roman original les différentes époques. Grâce à ce jeu scénaristique, d’une part, l’on apprend le drame vécu au présent par les spationautes, leurs réponses "scientifiques" originales face à celui-ci, les raisons d’un tel carnage humain et de l’autre, l’on découvre le passé de Massir, l’un des personnages principaux, et au travers de lui, le mode de fonctionnement exotique de la société dont ils sont issus. Il ne fait aucun doute que la surprise est au rendez-vous, une surprise générée par la découverte l’endroit surdimensionné dans lequel le trio reste coincé et par la façon dont il va tenter de s’en sortir.

Côté dessins, le travail d’Etienne le Roux est des plus réussis. Ce dernier joue parfaitement la carte du réalisme, dans des ambiances futuristes remarquablement mises en avant. Son geste est soigné, généreux dans les détails et joue remarquablement sur l’exotisme mi-égyptien, mi-inca de la société dont sont issus les spationautes terriens. De même, les décors atypiques "sous-marins" et les intérieurs dévastés de l’engin spatial démontrent indubitablement que l’artiste a mis du cœur à l’ouvrage pour arriver à une telle représentation. Au niveau des personnages, les proportions et les expressions sont très bien gérées, ayant pour avantage de les rendre pour le moins concluants dans leurs pérégrinations.

Une première partie d’une équipée futuriste mentalement tenace et surprenante à souhait adaptée avec efficacité par Hubert et Etienne le Roux.

Par Phibes, le 26 mai 2014

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