Le signe de Pao

Wu voyage de tribu en tribu, apprenant de nouvelles techniques et les propageant à d’autres groupes. Mais tous les hommes ne sont pas bienveillants et il est attaqué alors qu’il remonte un fleuve.

Blessé, il ne doit son salut qu’à la tribu de la jeune Pao, dont le front porte un symbole énigmatique appelé aujourd’hui « signe du Placard ». Il lui fait découvrir des techniques comme l’aiguille à chas, l’hameçon ou le propulseur, destiné à la chasse. Quand elle voit l’efficacité de cet outil, elle pense immédiatement à l’utiliser pour se libérer du joug de la tribu de Sar, qui impose son diktat à tous ses voisins.

Par legoffe, le 21 mars 2021

Notre avis sur Le signe de Pao

Jean-François Chanson s’est lancé dans un grand défi : présenter la culture préhistorique du Solutréen, il y a environ 20 000 ans, mais de manière vivante et en un seul album, à travers les aventures de Wu.

En suivant ce voyage imaginé par l’auteur, nous découvrons les techniques novatrices de l’époque, mais également l’art pariétal, qui concerne en partie la grotte Cosquer, dans les Calanques, ou la plus célèbre, Lascaux. Mais il est aussi question de la grotte du Placard, qui a donné son nom à un type de signes pariétaux qui garde encore, aujourd’hui, tout son mystère. Et c’est ce symbole qui sert de fil conducteur au récit.

L’auteur en fait sa propre interprétation, non parce qu’il pense qu’elle est la bonne, mais parce qu’elle permet d’ouvrir notre regard sur différentes théories. Se posent, en effet, la question de la signification, mais également celle de sa répartition géographique puisqu’on retrouve le même signe du Placard dans des grottes éloignées de 500 km les unes des autres. Et elles ont été réalisées, a priori, sur une période assez courte (à l’échelle des datations scientifiques, bien sûr).

Le scénariste évoque donc ces questions de manière subtile, puisque totalement intégrées à un récit d’aventure, qui se veut aussi être un drame. Les dualités et les imbrications entre certaines tribus, donnent, en effet, un aspect tragique et très humain.

Juliette Vaast apporte tout son talent à l’album, avec des dessins de belle qualité, qui ont du caractère et de la densité. Elle réussit autant ses personnages que les décors, qui traversent toutes les saisons.

Un joli album, donc, qui aborde de manière vivante et efficace cette époque importante de l’évolution de l’être humain.

Par Legoffe, le 21 mars 2021

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