SERMENT DE L'ACIER (LE)
La chute des seigneurs

Envoyée de Torrède, l’ancienne guerrière Aelis Mendigal a enfin retrouvé le scribe qui avait disparu en la cité aquiline de Revanne. Toutefois, elle a également appris avec stupeur que des onarques l’avaient devancée pour faire taire le scribe sur ce qui s’était réellement déroulé lors du siège de la haute ville. Pressentant que le danger continue à graviter autour d’eux et estimant que la vérité doit être dévoilée au plus vite aux provinces onarques, Aelis Mendigal décide de quitter Revanne avec le scribe. Pour ce faire, le marchand romanis Vuk Cinagin lui offre le soutient de son clan.

Pendant ce temps, à Torrède, c’est le Tournoi de Rampa. Depuis l’assassinat du seigneur onarque, le prince faucon Gassan Queyrel, la garde est en ébullition. L’assassin que l’on sait d’origine sylvestre continue à rôder et peut à tout moment frapper. Grâce à ses pouvoirs divinatoires, la jeune auxiliaire Estèla Ascensal parvient à localiser le meurtrier. Mais aura-t-elle le temps de l’empêcher de nuire à nouveau ?

Par phibes, le 25 octobre 2021

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Notre avis sur SERMENT DE L’ACIER (LE) #2 – La chute des seigneurs

Ce deuxième volet nous ramène dans cet univers onirique multiethnique auquel Gwenaël Marcé nous a intéressé précédemment. Il nous replonge dans l’après de l’assassinat d’un héros de guerre, un prince faucon certes revenu victorieux de la bataille de Revanne mais qui semble n’avoir pas tout dit. A cet égard, l’auteur nous réintroduit dans son intrigue politico-policière qui a l’avantage, dans un soupçon de magie, de suivre deux courants parallèles animés par deux personnages clés, qui sont la jeune auxiliaire Estèla Ascensal d’un côté et l’ancienne guerrière, Aelis Mendigal de l’autre.

Reprenant le cours des deux enquêtes laissées en suspens à la fin du premier opus, ce tome vient conforter le principe qu’un gros mensonge a été proféré sur le véritable déroulement d’un acte guerrier et que certains, dans l’ombre, cherchent à punir les menteurs. C’est donc dans une réelle densité scénaristique que l’aventure continue et vient même se clôturer après avoir apporté les réponses aux questions suscitées précédemment.

L’on concèdera si ce tome manque un tantinet de clarté, il ne fait aucun doute que Gwenaël Marcé est parvenu avec un certain brio au terme d’une équipée post-guerrière pluriethnique qui trahit un véritable effort de recherche dans son fondement, dans sa structuration et aussi dans le choix des dialogues. Se faisant fort de l’évoquer sous deux angles différents, il fait en sorte de les fusionner pour en dévoiler les tenants et les aboutissants, et ce dans des ambiances assez subtiles de mensonges et de manipulation.

Il va de soi que le travail graphique d’Elisa Ferrari reste d’une qualité profitable. Cette dernière nous offre un trait efficace pour cet univers médiéval onirique, pour le moins soigné dans les décors et les personnages, qui démontre une réelle rigueur artistique. Il a le privilège d’être relevé par la colorisation chaude réalisée par Axel Gonzalbo.

Une fin d’aventure somme toute bien inspirée !

Par Phibes, le 25 octobre 2021

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