SANG DU DRAGON (LE)
Ce bon vieux Louis !

Après ses mésaventures au château de Behforêt, Hannibal Mériadec, le pirate sorcier en quête du fameux sang du dragon, a mis le cap sur le phare de Cordouan afin d’atteindre le monde légendaire de Gwherzen. Mais son éternel détracteur, le Comte Cagliostro qui s’est attaché pernicieusement les faveurs du roi Louis XIV, a fait appel aux services de la sinistre Dame Selenn afin de faire échouer le pirate dans sa tâche. C’est en effet sur la mer océane que ce dernier va devoir affronter les dangers. Tout d’abord, Dame Elwenn, la compagne d’infortune du flibustier, s’est promise de venger son peuple par rapport aux exactions de celui-ci et par ailleurs, le Mac Lir est entré dans des eaux troubles où vivent de sinistres sirènes sanguinaires bien connues de Dame Selenn. De fait, Hannibal Meriadec pourra-t-il atteindre le but de son voyage qui répond à une soif de vengeance non étanchée ? Et laquelle ?

 

Par phibes, le 20 août 2011

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Notre avis sur SANG DU DRAGON (LE) #5 – Ce bon vieux Louis !

La chasse au trésor se poursuit pour le charismatique pirate Hannibal Mériadec qui revient donc après ses précédentes péripéties pour le moins fantastiques avec l’enchanteur Iweret et son compagnon d’armes Monsieur Puck. Se rapprochant du monde légendaire de Gwherzen pour lequel il a trouvé la clef, l’inébranlable personnage n’en a pas finit avec son éternel adversaire… et père, le Comte Caliostro.

Jean-Luc Istin garde le cap de son récit aventureux, en avançant peu à peu dans cette quête qui semble lointaine, interminable, et qui prend énormément du volume en donnant l’occasion à l’entourage de Mériadec (Dame Elwenn, Erwan…) de s’exprimer, dans ses suspicions, ses angoisses, ses aspirations les plus dures. Mais également, elle vient d’une façon adroite (mélange d’époques) asseoir puissamment le désir de vengeance dont est animé le héros à la jambe de bois.

Cet épisode est l’occasion de croiser des personnages illustres qui ont laissé leur empreinte dans l’Histoire de la France tels Louis XIV auquel est dédié cet épisode. Jean-Luc Istin en profite pour donner une version imagée et lugubre du secret de longévité du règne de ce monarque et lui permet d’intervenir activement dans l’affrontement entre Cagliostro et Mériadec.

Aussi, c’est toujours avec un réel plaisir de s’investir dans le sillage du forban qui, grâce à l’inventivité débordante de son créateur (à l’origine d’une pléthore de séries et responsable de la collection Celtic), nous régale de ses tergiversations psychologiques les plus sombres et ses réactions les plus aventureuses. Cet album confirme ce sentiment et vient justement donner les premières marques d’une fin de quête.

L’univers graphique du Sang du Dragon initié par Guy Michel se voit ici changer de dessinateur et se poursuivre par les effets picturaux de Stéphane Créty. Le choix est évidemment sûr puisque ce dernier intervient dans la saga spin-off Hannibal Mériadec et les larmes d’Odin. De fait, le changement ne souffre d’aucune mauvaise surprise. Le trait que l’on peut admirer par ailleurs dans d’autres séries telles Acriborea, Les fléaux d’Enharma… est fouillé, précis et doté d’une puissance d’évocation des plus appréciables.

Un nouvel opus aux ambiances celtiques réussi qui s’inscrit dans le cadre d’une vengeance puissante et tonitruante. Vivement la suite !

 

Par Phibes, le 20 août 2011

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