SANG DES BATISSEURS (LE)
Livre 1

Messire Bertran, installé par son évêque à Eyglières, dans le sud de la France, attendait le maître bâtisseur Jean Saint Benoît pour l’aider à conduire les travaux en cours d’une abbaye d’un style architectural nouveau en ce XIIème siècle. Savier, le maître maçon, était en effet décédé récemment et son absence pesait sur le déroulement du chantier et sur le dessin des plans. Quelle ne fut donc pas la surprise de Bertran quand une femme se présenta à lui ! Margot Saint Benoît, fille de l’homme qui était attendu, avait été dépêchée par son père qui avait perdu sa mobilité suite à un accident lui ôtant l’usage de ses jambes.

Sur le chantier de l’abbaye, la présence féminine de Margot Saint Benoît en fit râler plus d’un, mais la maître bâtisseuse savait se blinder contre ce genre de comportements machistes et, avec le temps, sera reconnue pour ses compétences et saura se faire respecter.

Un jour, un homme fut retrouvé sauvagement assassiné, et un coupable tout trouvé, un simplet, fut vite désigné. Ce jugement hâtif et injuste outra Margot Saint Benoît qui non seulement était persuadée que l’accusé était innocent, mais en déduisait en plus que le véritable meurtrier courait toujours. Quand elle apprit qu’on lui avait caché d’autres meurtres barbares survenus juste avant son arrivée, et parmi lesquels celui du maître maçon Savier, elle prit acte du peu de confiance que Messire Bertran lui avait accordé et décida de mener sa propre enquête, faisant fi de l’irrespect des uns et des superstitions des autres…
 

Par sylvestre, le 29 avril 2010

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Notre avis sur SANG DES BATISSEURS (LE) #1 – Livre 1

Dans un esprit proche de celui des titres de la collection Vécu des éditions Glénat, ce premier tome du diptyque Le sang des bâtisseurs paraît lui aux éditions Vents d’Ouest.

Son scénario d’enquête policière médiévale fournit vite beaucoup d’éléments troublants au lecteur sans toutefois lui donner encore d’indices trop précis. Les crimes sacrificiels qui bouleversent Eyglières sont en effet montrés mais leurs auteurs restent non identifiés et de nombreux personnages ont dans leurs comportements des travers ou des mots qui pourraient en faire des suspects…

Entre ambitions des uns et superstitions des autres, entre bien nés et petites gens, entre franchise et discrétion aussi, c’est selon, il est difficile d’y voir bien clair mais c’est un des atouts de cette histoire qui sait en outre, pour multiplier les pistes sur lesquelles se perdre, opposer de traditionnels clichés moyenâgeux à la personnalité moderne de Margot Saint-Benoît l’héroïne, et qui sait aussi faire s’affronter la lumière du progrès et l’opacité de ce mystérieux groupe d’assassins dont on ne connaît encore ni les visages ni les objectifs…

Pour cette série, le scénariste Michaël Le Galli a retrouvé la dessinatrice Marie Jaffredo avec qui il avait réalisé la série Les démons de Marie, une histoire se déroulant dans un autre type de lieu, en Bretagne, et à une époque bien différente, le dix-neuvième siècle. L’artiste montre ainsi qu’elle sait être à l’aise dans différents registres, sur différentes ambiances : son trait et ses très belles couleurs directes en font foi.

Mais ne parlez pas de foie aux malheureux étripés dont le sang abreuve de plus en plus fréquemment, ces derniers temps, le sol sur lequel s’élève l’abbaye d’Eyglières ! Gardez à l’esprit que tout mystère a son fondement (voire sa crypte !) et que c’est dans le tome 2 qu’on en trouvera la clé…
 

Par Sylvestre, le 29 avril 2010

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