SAMOURAI BAMBOU (LE)
Tome 1

Originaire de Shinano, le rônin Sôichiro est venu s’installer dans un quartier d’Edo où son allure et son comportement l’ont tout de suite fait passer pour un homme bizarre et dont on se méfie, donc. Seul le petit Kankichi, curieux, est allé au-delà de sa première impression et a fini par être ami avec lui et l’accompagner dans ses déplacements.

Peu riche, sans famille, Sôichiro a dû se résigner à vendre Kunifusa, son précieux sabre de samouraï. A la place, il s’est muni d’un sabre dont la lame est une flexible tige de bambou. Parce que ne plus avoir de sabre à la ceinture est intolérable pour un homme fort comme lui, mais aussi sans doute parce qu’à nouveau lieu, nouvelle vie…
 

Par sylvestre, le 1 novembre 2009

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Notre avis sur SAMOURAI BAMBOU (LE) #1 – Tome 1

Après nous avoir fait rencontrer Goyô dans la collection Big Kana, c’est dans la collection Made In que les éditions Kana nous invitent à faire connaissance avec un autre rônin assez spécial en son genre, j’ai nommé Sôichiro.

Ce samouraï sans maître venu s’installer à Edo sur on ne sait pas encore trop quel prétexte est en effet spécial par ce qu’on peut voir de son comportement plutôt enfantin et risible. Mais il est spécial aussi à nos yeux de lecteurs dans la mesure où on ne connaît rien de lui : fut-il un samouraï peureux ou au contraire barbare ? Pourquoi n’a-t-il plus de maître et est-il venu à Edo ? Difficile donc pour l’instant de cerner le personnage… On verra toutefois dans ce premier tome que si Sôichiro peut avoir un fond brutal, celui-ci cohabite également avec une bonne part de philosophie…

Le dessin est assez étrange et peut-être aurez-vous du mal à vous laisser emporter par lui. Mais peut-être le connaisseur en vous pourra y déceler un petit quelque chose de Moebius. Le mangaka Taiyou Matsumoto, que l’on connaît aussi entres autres pour Amer Béton (éditions Tonkam) qui fut nominé à Angoulême, serait en effet très influencé par la BD franco-belge et en particulier par le père de L’Incal… Mais autant vous dire que le résultat de son travail est assez underground, à la croisée entre du Picasso, parfois, avec par exemple des yeux de personnages dessinés hors leur visage dans les représentations "de profil", et un style manga aussi épuré qu’il peut se montrer… adroitement approximatif.

Drôle de rencontre, que celle qui vous est proposée avec ce rônin, ce Sôichiro. Mais… voyez donc où son chemin vous mènera. Qui sait… Peut-être serez-vous fasciné comme l’a été Kankichi !?
 

Par Sylvestre, le 4 novembre 2009

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