Le rÉveil du zelphire #2 Prince de sang

Résumé de l'album Prince de sang

Vincent et ses acolytes tendent un piège au professeur Werners afin d’assouvir sa soif de vengeance et ainsi renverser la République qui a coûté la vie à ses parents…

Par Melville, le 19/11/2010

Notre avis sur l'album Prince de sang

Prince de sang fait suite au premier tome D'écorce et de sève, et c’est encore une fois une belle surprise. Karim Friha revisite l’univers des contes en y mêlant une part de fantastique horrifique sur fond de streampunk. Il insuffle avec talent un élan de jeunesse à un genre devenu très (trop peut-être) commun en bande dessinée.

Si l’histoire en elle-même reste assez classique, Karim Friha dresse le portrait de personnages attachants et nous emporte avec émotion dans son monde en partageant avec le lecteur les thèmes de l’enfance et de ses souffrances qui lui sont chers. Tout au long des pages de son album il distille une atmosphère macabre assez sombre (non burtonienne en quelques sortes) tout en réussissant tout de même à glisser ça et là quelques touches d’humour pour relâcher la tension et éviter une tonalité trop grave et solennelle.

Ce deuxième volet est d’avantage centré sur le personnage de Vincent, dont on apprend la tragique destinée à l’aide de flashbacks que l’auteur maîtrise avec justesse pour ne pas entacher la dynamique du récit.
Le dessin de Karim Friha traduit des influences empruntées au manga mais qu’il se réapproprie à son image vive et malicieuse.

Le Réveil du Zelphire est décidemment une série fortement recommandée à tous les amateurs de contes fantastiques. A la fois sombre et pétillante, macabre et pleine de vie, c’est une série qui cultive les contrastes dans lesquels elle puise sa force pour notre plus grand bonheur. Vivement le troisième opus qui devrait apporter la conclusion finale.

Par Melville, le 19/11/2010

Les albums de la série LE RÉVEIL DU ZELPHIRE

Interview de Karim Friha pour sa série Le Réveil du Zelphire

Sceneario.com : Bonjour Karim. Avant d’entrer dans le vif du sujet, peux-tu nous raconter ton parcours en quelques mots ? Que représente aujourd’hui pour toi la bande dessinée, un métier, une passion… ?
Karim Friha : Comme beaucoup d'auteurs j'ai toujours dessiné. De la maternelle à la fac, les marges de mes cahiers étaient pleines de dessins… Après un Bac S, j'ai commencé un cursus de maths et économie mais je me suis enfui avant la fin du premier semestre. J'ai par la suite étudié l'histoire de l'art, envoyant de temps en temps des dossiers de dessins aux éditeurs. J'ai commencé à travailler dans la presse jeunesse, Milan, Tchô puis j'ai rencontré Sylvain Runberg avec qui j'ai fait Astrid, une première BD pour tous les deux, mais qui n'a pas connu de suite… Puis Runberg a demandé l'asile politique à la Suède où il vit désormais [...]