Le Rayon de la mort

Les parents de Danny sont tous les deux décédés d’un cancer. Aujourd’hui l’adolescent vie chez son grand-père. Jeune homme discret, Danny est un solitaire et mène une vie empêtrée dans le carcan de la banalité… ou tout du moins jusqu’au jour il fume sa première cigarette. Car la nicotine va révéler chez ce garçon un pouvoir insoupçonné fruit des travaux de son père…

Par melville, le 26 juin 2011

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Notre avis sur Le Rayon de la mort

Daniel Clowes est un dès grands maîtres du comics indépendant et illustre parfaitement cette obsession qu’on ses auteurs de considérer la mise en scène comme composante majeure de la narration, peut-être même avant le scénario lui-même. Le risque étant, avec cette démarche, de rendre parfois le récit hermétique pour les non initiés. Mais pas de crainte à avoir avec Le rayon de la mort dans lequel Daniel Clowes nous offre un vrai petit bijoux de scénario.

La solitude est le thème central de l’histoire. Cette solitude extrêmement violente pour l’équilibre mental de celui qui s’enferme peu à peu dans ses méandres. Il en a peur mais paradoxalement plus il semble la fuir et plus elle le rattrape, le ronge. Accompagnée comme toujours de sa sœur jumelle la mélancolie, insidieuse et lancinante. Le rayon de la mort n’est pas un récit facile, d’autant plus que Daniel Clowes emploie un ton, bien que tout en finesse dans la forme, au fond très grinçant. Implacablement les personnages se dirigent d’un pas lent mais certain vers leur déchéance à laquelle on assiste sans pouvoir pour autant intervenir. Et c’est sur ce point qu’entre toute l’importance de la mise en scène pour empoigner et prendre à parti le lecteur tel le personnage d’Alex dans Orange mécanique.

Le rayon de la mort est un album déroutant, dérangeant même parfois. Mais incontournable pour qui aime la bande dessinée.

Par melville, le 26 juin 2011

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