PRINCE DES TÉNÈBRES (LE)
Volume 1

Depuis qu’il est enfant, Andô fait tout pour se fondre dans la masse. Surtout ne pas se faire remarquer ; voilà la leçon qu’il a retenu alors qu’il n’était qu’un écolier. Il avait alors voulu raconter à ses camarades quel étonnant pouvoir il possédait, mais tous s’étaient moqués de lui et le garçon s’était retrouvé isolé. Depuis, il n’avait plus jamais parlé à qui que ce soit de ses mystérieuses facultés. Il avait même tout fait pour qu’elles ne se manifestent plus.

Andô, pourtant, possède toujours ce don, celui de pouvoir faire dire ce qu’il veut à toute personne située à proximité de lui.

L’électrochoc survient dans le métro. Alors qu’une jeune fille est malmenée, son petit frère lui reproche de ne pas agir. Il finit par intervenir et va jusqu’à jouer de son don pour aider l’adolescente. Dans sa tête, tout va commencer à évoluer.

Un autre sujet va bientôt préoccuper le jeune homme. En ville, tout le monde ne parle plus que d’Inukaï, le jeune leader des Grass-Hopper, un groupe de justiciers. Il dit vouloir faire disparaître la violence et changer le monde. Il a de plus en plus d’adeptes. Mais Andô découvre les méthodes discutables, voire violentes, de cet influent groupuscule. Il décide de mener l’enquête pour le journal du lycée.

Par legoffe, le 26 juillet 2009

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Notre avis sur PRINCE DES TÉNÈBRES (LE) #1 – Volume 1

Le nouveau manga publié par Kurokawa est une adaptation du roman à succès de Kôtarô Isaka. Et l’on peut supposer que sa version bande dessinée va, elle aussi, séduire un large lectorat. Il s’agit en effet d’un shonen doté de réels atouts.

L’idée de base de ce thriller surnaturel n’est pas inintéressante. Elle peut permettre de créer des situations propres à étonner le lecteur. Néanmoins, l’auteur prend garde à travailler d’autres aspects de son histoire afin de donner une vraie profondeur au récit. Du coup, le livre tourne surtout, finalement, autour de la montée en puissance d’un groupe de justiciers et de son leader, Inukaï, qui sait manipuler les foules. On peut parler de milice quasi sectaire, ce qui permet d’introduire des questions de société intéressantes, posées de façon intelligente.

Ainsi, notre héros mal dans sa peau se pose de plus en plus de questions et interpelle le lecteur. La violence peut-elle être la réponse à la violence ? Comment affronter un monde hostile pour des ados mal dans leur peau ?

L’ensemble est assez bien dessiné et surtout mis en scène efficacement, avec un découpage clair et varié. Cela fait de ce manga une série très prometteuse, lancée sur les chapeaux de roue, capable de mêler avec brio récit fantastique et thriller sociologique. Du coup, ce livre destiné en premier lieu aux adolescents se fera une place parmi un lectorat certainement plus large que prévu.

Par Legoffe, le 26 juillet 2009

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