PREMIER MIRACLE (LE)
Tome 1

Benjamin Horwood, docteur en histoire des sciences occultes, est tiré de ses vacances en Bourgogne par Karen Holt, agent du MI-6, qui l’emmène manu militari à Londres. Elle fait partie d’une équipe quasi secrète du Secret Service, créée pendant la Seconde Guerre Mondiale pour surveiller les nazis recherchant des reliques. Et la cellule est sur les dents suite à la survenue de mystérieux événements et de plusieurs meurtres.

Or, ces agents se faisaient aider par le mentor de Benjamin, le professeur Wheelan. Mais ce dernier est mort dans un accident de voiture alors qu’il tenait une piste sérieuse. Le MI-6 compte sur son ancien élève pour reprendre l’enquête.

Par legoffe, le 22 novembre 2021

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Notre avis sur PREMIER MIRACLE (LE) #1 – Tome 1

Il n’étonnera pas grand monde que Didier Convard ait été chargé d’adapter le roman de Gilles Legardinier. Le scénariste est, en effet, connu pour être un maître en matière de récits ésotériques avec, notamment, le cultissime Triangle Secret.

Or, les ingrédients de base sont, ici, assez proches de la célèbre série. Il est encore question d’alchimie et de complots ourdis pour retrouver les pièces d’un puzzle dont le but nous échappe encore. Mais le prix à payer est, cependant, élevé, avec des voyages à travers la planète et déjà quelques morts.

L’enquête du MI-6 a de quoi intriguer. Que recherchent les meurtriers et dans quel but ?
Le scénario mêle habilement des faits ou personnages historiques bien réels avec des mystères fictifs. Cela donne un certain crédit à des faits pourtant peu vraisemblable. Suffisamment, en tout cas, pour que la BD se lise avec intérêt.

Mais Didier Convard a toutefois dû composer avec une contrainte forte, qui va avoir une réelle incidence sur l’histoire : l’adaptation doit être bouclée en deux tomes ! Un sacré challenge, même pour une star de la bande dessinée.
Dès lors, si l’essentiel fonctionne bien, le récit manque d’intensité dramatique. On passe d’un lieu à un autre sans réelle transition, sans avoir le temps d’apprécier un climat, une ambiance.
De la même façon, les personnages ne se livrent pas beaucoup et semblent se laisser porter par les faits.

Les dessins sont à l’image du scénario. Ils sont travaillés, propres. Olivier Brazao sait aussi bien travailler ses décors, détaillés, et ses protagonistes, le tout dans un style réaliste. Il leur manque juste, peut-être, un peu d’originalité. A moins que ce sentiment soit dû à la mise en couleurs, qui n’est pas très naturelle ?

Voilà donc une aventure ésotérique qui remplit assez bien sa mission, celle de distraire le lecteur. Elle restera, néanmoins, une oeuvre mineure dans la longue et impressionnante carrière de Didier Convard. Tiens, et si j’allais lire l’autre nouvel album de l’auteur, Rectificando, issu du Triangle Secret ? Ce serait l’occasion de repartir du bon pied, les histoires dérivées du Triangle Secret ne m’ayant jamais déçues.

Par Legoffe, le 22 novembre 2021

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