PAVILLON DES HOMMES (LE)
Tome 2

Peu après que la "variole du Tengu" se soit déclarée et ait fait ses premières nombreuses victimes, un jeune moine répondant au nom de Arikoto est allé à Edo où il a commencé par se rendre au palais pour se présenter au shôgun. Son chemin aurait ensuite dû le conduire dans le temple Keiko où il devait prendre les fonctions de révérend, mais il en fut autrement : à sa grande surprise, il fut retenu prisonnier par le personnel du shôgun et dut, sous la contrainte, commencer par commettre des actes que son statut de religieux lui interdisait.

Sa captivité allait le conduire au très secret "pavillon des hommes" du shôgun. Un lieu d’où l’on ne ressortait jamais. Pour Arikoto, l’heure était à la résignation. Puis au fil du temps, sa fonction dans le pavillon des hommes lui permit, en quelques sortes, de pouvoir officier auprès d’une personne comme il aurait souhaité le faire à l’extérieur s’il était resté le moine qu’il avait voulu être…
 

Par sylvestre, le 1 novembre 2009

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Notre avis sur PAVILLON DES HOMMES (LE) #2 – Tome 2

On peut dire que ce tome 2 est un à-côté indispensable au quelque peu surprenant tome 1, car il répond justement à une question qui nous taraudait et qui nous faisait douter de l’intérêt à porter à la suite de cette série. Par chance, l’hypothèse que je formulais dans ma chronique du tome 1 s’est avérée assez juste : le premier tome est relativement indépendant du second, et donc on pense que le troisième le sera aussi, et ainsi de suite. Le pavillon des hommes, en termes de lieu, étant le point commun à toutes ces histoires.

Si le tome 1 était surprenant par certains de ses éléments, ce second ne l’est pas moins, mais pour d’autres raisons ; de contexte, celles-là. Le récit se déroule en effet avant celui du tome 1, à une période où la supériorité en nombre (et aux postes importants) des femmes japonaises par rapport aux hommes était encore en devenir.

L’auteure profite donc de ce retour dans le temps pour se jouer un peu de nous. Car avant d’être un pavillon des hommes, le pavillon en question était un pavillon de femmes. Pour le plaisir du shôgun. Mais comme vint une période où le shôgun était homosexuel, le harem changea de pensionnaires. Un chassé-croisé qui mènera vers une autre découverte (sur la personne du shôgun)… Une découverte qui sera au cœur de cette aventure bien spéciale de Arikoto…

Le dessin est bon en cela que lorsqu’on voit des paysages, on apprécie la minutie de leur représentation. On note cependant que les cadrages sont le plus souvent près des gens, proches de leurs visages. Et comme ceux-ci sont réalisés de manière assez épurée, certaines planches donnent une petite impression de vide. Cela ne nuit cependant pas à la lecture et encore moins à l’intrigue : le drame étant certes physique, mais aussi très psychologique, ces zooms sur les visages sont intéressants et même utiles à la narration.

Exit la petite angoisse qu’on avait eue et qui nous faisait imaginer que cette série pourrait être trop encline à s’aventurer sur des terrains "yaoi". Cela dit, l’essence même du pavillon des hommes, nous réserve forcément d’autres épisodes où la relation homosexuelle sera à l’affiche. Mais ce tome 2 est là pour prouver que les relations entre hommes ne sont pas l’objectif de la mangaka. Reste donc à découvrir la suite pour se confirmer que c’est à chaque fois une nouvelle histoire et de nouveaux enjeux qui nous reconduiront dans ce pavillon rendu si fascinant par tous les secrets d’alcôve qui peuvent y germer…

Comme le tome 1, ce tome 2 bénéficie à sa sortie d’un prix de vente attractif : 5,50 euros.
 

Par Sylvestre, le 2 novembre 2009

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