Le pavillon de l'aile ouest

Chen Yuqing a laissé derrière lui les tracas du travail et de la vie de couple pour s’adonner à l’oisiveté et c’est dans un temple qu’il a décidé de séjourner. Or la tranquillité qu’il cherchait sera vite perturbée par la liesse qu’engendre la venue, dans ce même temple, d’un ministre et surtout de sa fille qu’on dit belle comme aucune autre. Chen Yuqin aura d’ailleurs bientôt la chance de croiser Pianpian, la jeune femme, et de constater qu’effectivement elle est d’une beauté resplendissante.

Mais des soldats vont venir troubler la situation en voulant occuper le temple et leur chef, Feng Zichang, voudra faire sienne Pianpian dès l’instant où il l’a remarquée. Bien qu’elle soit promise à un autre par ses parents, Pianpian sera au cœur d’une proposition faite par sa mère aux hommes de la ville à qui elle a promis qu’elle donnerait la main de sa belle enfant à celui qui la sauverait du désir de Zichang de la prendre.

Chen Yuqing relèvera le défi mais, amer, comprendra que la proposition de la mère de Pianpian avait été faite sous le seul coup de l’angoisse de voir sa fille dominée par le soldat. Et tout cela sans compter l’homme à qui Pianpian avait été promise…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Le pavillon de l’aile ouest

Le pavillon de l’aile ouest est l’adaptation en bandes dessinées d’un conte chinois très connu mettant en scène différents personnages dans une spirale de sentiments et de concurrences amoureuses.

L’histoire est très fleur bleue, mais loin de n’être qu’un récit sans relief, elle surprend régulièrement avec l’arrivée les uns après les autres de nouveaux éléments faisant rebondir l’intérêt qu’on lui porte. Par exemple, le retour de la mère de Pianpian sur sa proposition. Par exemple aussi, lorsque Chen Yuqing a été reçu premier à son examen (ce qui était la condition pour obtenir la main de Pianpian) et que Heng Du, celui à qui elle avait été promise, a été annoncé par sa soeur "arrivant pour réclamer le dû de son frère"… Tout cela contribue à rendre très théâtral le déroulement de l’action.

Dans un format souple agréable et avec une très bonne qualité de papier, Le pavillon de l’aile Ouest n’aura pas de mal à conquérir les amateurs de bande dessinée asiatique ou autre. Le dessin est effectivement d’une finesse rare et qui est d’autant mieux mise en valeur que la totalité des planches est en couleurs – de jolies couleurs pastel savamment choisies – contrairement aux mangas en noir et blanc. En outre, l’histoire est ponctuée de magnifiques vignettes en pleine page et un cahier de grands dessins du genre clôt l’ouvrage. Un vrai plaisir pour les yeux !

Visant tous les publics, des plus jeunes aux plus âgés, Le pavillon de l’aile ouest est (comme il y en a beaucoup d’autres aux éditions Xiao Pan) une passerelle idéale vers la découverte d’une bande dessinée chinoise de grande qualité.
 

Par Sylvestre, le 20 février 2008

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