PARADIS SUR TERRE (LE)
Bye Bye Love

Quelques années en arrière… Omer se souvient ces étés passés avec ses deux belles complices, la brune Sonam et la blonde Maude. Il se souvient d’une fausse noyade, de son empressement à aller sauver Maud, de ce baiser de reconnaissance… Et de ce coup de foudre fulgurant ensuite. Mais les années ont passées, la blonde s’est entichée d’un beau brun énigmatique, Sonam s’est éloignée soudainement pour devenir une scientifique renommée, très loin, là-bas… Pourtant, Omer n’a jamais oublié ce contact des lèvres… Alors, il est devenu adjoint du shérif et profite de ses quelques moments de libres pour aller parfois retenter sa chance…
Pourtant, les choses peuvent changer, des personnes âgées souffrent étrangement d’une sorte de montée de folie qui se termine en brusque suicide. Sans le savoir, nos trois complices vont mettre les pieds dans une mélasse bien mystérieuse…

Par fredgri, le 23 février 2011

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Notre avis sur PARADIS SUR TERRE (LE) #1 – Bye Bye Love

Mine de rien, j’adore ce genre de scénario, voilà c’est dit. Tout fonctionne merveilleusement bien, c’est très efficace, et même si il demeure un fond très classique le lecteur est naturellement pris dès le début et se laisse entraîner sans problème. Car Serge Le Tendre connait bien sur son affaire ! Il a maintes fois prouvé qu’il était à l’aise dans pratiquement tout les genres et nombreux sont ces artistes qui ont répondu présents pour le suivre dans ses aventures.

Ici, nous sommes donc en plein thriller, pas du genre ou ça sautille dans tout les sens, ou on se retrouve tout de suite au cœur de l’affaire. Non, ici, l’histoire prend le temps d’installer les perso, leur rapport les uns avec les autres. On est, pendant la majeur partie de l’album, dans une histoire humaine, une frustration d’amoureux, une mort qui n’a, au premier abord, rien de bien mystérieux, les perso se retrouvent, se souviennent etc. Bref, l’intrigue avance pépère, sans grand éclat. Néanmoins, Le tendre arrive à rendre tout ce petit monde bien vivant et progressivement très attachant.

C’est vrai qu’on se demande si, à un moment, ça va décoller, si ça va sortir de cette forme un chouilla mélo pour aller plus franchement dans ce qui se profile en fin de compte, un thriller à fond d’espionnage industriel ! Mais, encore une fois, je trouve ce premier tome palpitant du début à la fin, vraiment. C’est très bien rythmé, avec une narration impeccable, de plus le scénario est mine de rien assez adroit.

Mais l’impression de fluidité qui se dégage de ces pages passe principalement par le magnifique dessin de Laurent Gnoni, un artiste que je ne connaissais pas jusque là, une erreur que je vais m’empresser de corriger rapidement. Son trait me rappelle plein de graphisme, que ce soit des gens comme Rossi ou des gens comme Pulido, Snejbjerg, Martin…Encore une fois, c’est tout bonnement sublime. Une sorte de graphisme qui joue avec un sens de l’épure, du minimalisme allié avec une science des ombres, des silhouettes ultra efficace. En peu de trait il rend extrêmement vivants tout les protagonistes de cette histoire, ses femmes sont d’une réelle sensualité, tandis que les hommes vibrent d’une vraie personnalité.

Un album qui en appelle d’autre, et qui demeure un vrai plaisir de lecture. Merci à la fois pour cette découverte, mais aussi pour ce moment passé à lire ces planches !

Par FredGri, le 23 février 2011

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