MERCENAIRE (LE)
Le feu sacré

Quelques part, au dessus des nuages, existe une gigantesque vallée préservée du reste du monde, ou les hommes ont été épargnés par le cours de l’évolution. Ils vivent donc dans des palais battis sur les cimes des montagnes, circulant à dos de créatures ailées. Parmi eux, il y a le mercenaire, un guerrier qui met ses talents aux services de ceux qui le paient, comme par exemple, ce roi qui lui demande de récupérer sa fille qui vient juste d’être enlevée. Il réussit sa mission, mais refuse de céder aux avances de la belle princesse qui, en retour, l’accuse de viol… Obligé de fuir, le mercenaire descend à travers les nuages et découvre ainsi un château ou il est vivement accueilli…

Par fredgri, le 3 mars 2019

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Notre avis sur MERCENAIRE (LE) #1 – Le feu sacré

Même s’il est aujourd’hui quelque peu oublié par le "grand public", Segrelles est néanmoins une des grandes références de l’Héroic Fantasy à l’européenne. Une Fantasy teintée de magnifiques paysages, d’aventure et de belles princesses à secourir ! Sur ce point l’artiste s’inscrit tout à fait dans la même lignée que les maîtres du strip feuilletonnesque comme Alex Raymond ou Hal Foster, ces héros qui vont sauver les innocents, qui sautent d’un rebondissement à l’autre, au prix de leur vie !

Alors, si ce premier album semble avant tout être là pour poser le personnage et son univers, qu’il se lit en quelques minutes, on ne peut qu’être à nouveau admiratif devant la maéstria graphique de Segrelles. Ses planches à l’huile sont tout bonnement époustouflantes de réalisme et de dynamisme. Il ferait presque penser, à ce niveau là, à un croisement entre Léo et ces peintres virtuoses qui s’attardaient sur les détails, avec le même soin que pour les personnages.
Il faut dire qu’en plaçant la plupart de ses scènes dans les airs ou avec des décors assez épurés et sommaires, Segrelles s’épargne une documentation trop lourde. Mais cela ne donne pas pour autant le sentiment d’avoir des planches assez vides, pas vraiment !

Mais Segrelles est peut-être bien plus un graphiste qu’un scénariste. Son récit est certes captivant, mais il reste assez convenu dans l’ensemble. Toutefois, je trouve qu’il a tout de même un excellent sens du rythme narratif. On glisse d’une scène à l’autre avec fluidité, on est pris par l’intrigue.

Alors que se profile pour bientôt le premier volume de l’Intégrale de la série, il est intéressant de se remémorer cet auteur et ce personnage qui s’évadent ensemble dans une aventure aux antipodes des grands courants à la mode. Vous risquez de trouver tout ça quelque peu désuet, mais je vous encourage vivement à redécouvrir cet univers plein de charme !

Par FredGri, le 3 mars 2019

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