MARCHAND D'EPONGES (LE)
LE MARCHAND D'EPONGES

Pi déambule dans les rues de Paris, poussant devant lui un caddie rempli d’éponges pourries dégottées dans un hangar abandonné.
Depuis 10 ans qu’il vit dans la rue, Pi est assez amoché, par l’alcool, le froid, la faim. Et puis il y a ces éponges moisies que personne n’achète, 9732 éponges à un euro pièce, cela ferait déjà un joli pactole.
Un clochard, c’est invisible, les gens vous passent à coté sans même tourner la tête, alors quand une nuit trois coups de feu réveillent Pi, c’est tout son quotidien qui va se retrouver bousculé.

Par olivier, le 30 novembre 2010

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Notre avis sur MARCHAND D’EPONGES (LE) # – LE MARCHAND D’EPONGES

Dés les premières phrases, les mots viennent vous frapper en pleine figure, avec une densité unique, c’est du concret, du réel, avec une épaisseur que seuls ceux qui se frottent à la vie peuvent déjà connaître.
Pour les autres, c’est un choc, il n’y a aucune distanciation, la vie vous prend à la gorge avec toute sa violence.
Dans cette nouvelle, nous retrouvons le commissaire Adamsberg, enquêteur atypique et flâneur qui travaille au feeling. Sa rencontre avec Pi, SDF attachant va s’avérer fructueuse tant au niveau de son enquête que sur le plan humain, car c’est bien là tout l’art et le charme de l’écriture de Fred Vargas, donner une grande profondeur à ses acteurs.
Regard
Au cœur d’un Paris familier, loin des grandes avenues, Edmond Baudoin nous fait vivre la ville, avec son dessin à l’encrage épais, qui colle à cette nouvelle noire, où l’on navigue entre le sordide, la crasse et les magouilles politiques.
Entre déchéance et salut, la différence n’est que d’un regard.

Fred Vargas est une grande dame de la littérature policière, qui, au-delà d’une intrigue, toujours admirablement construite, met avant tout en scène des caractères dans une ambiance très prenante.

Par Olivier, le 30 novembre 2010

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