MAITRE CHOCOLATIER (LE)
La boutique

Près de la Grand-Place à Bruxelles, située dans la prestigieuse Galerie de la reine, se trouve la Chocolaterie de Gérard Perdreaux, très renommée internationalement. Cette réputation, elle la doit au savoir-faire de son maître-chocolatier : Alexis Carret, qui choisit les meilleures fèves de cacao, confectionne des assemblages étonnants qui ravissent les gourmets. Il fait de son travail un art et une passion. Malheureusement, il reste discrètement dans l’ombre de son patron.
Pourtant, un jour, sa meilleure amie, Clémence, lui demande s’il ne voudrait pas quitter Perdreaux pour s’associer à un autre de ses amis, Benjamin Crespin, qui monte une chocolaterie et qui se dit que Alexis pourrait être le patron. Carret refuse la proposition jusqu’au jour, où apprenant que Perdreaux a viré Manon, la stagiaire, parce qu’elle était sourde, il explose et démitionne… Il accepte l’offre de Benjamin qui a fait un emprunt pour les travaux, a trouvé un lieu, assez surprenant, mais n’a pas tout dit à son nouvel associé. Crespin a des dettes auprès d’un créancier pas si sympathique que cela…

Par berthold, le 13 avril 2019

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Notre avis sur MAITRE CHOCOLATIER (LE) #1 – La boutique

Après le vin et le café Corbeyran et Bénédicte Gourdon proposent un récit autour du monde du chocolat.

J’avais un peu peur de lire encore un album autour d’un tel sujet. Avec Alto Plano, il m’avait déçu. Avec ses titres sur les vins, il y avait un peu de redites par moment. Pourtant, Corbeyran pouvait encore me surprendre.
Avec la complicité de Bénédicte Gourdon, ce premier tome du Maître-Chocolatier est une bien belle surprise. Dès la première page, ils ont su me convaincre pour cette histoire du talentueux Alexis Carrte, qui avec l’aide de son ami Benjamin Crespin, se lance dans l’aventure du chocolat en montant sa propre maison.
Mais, cela ne plait pas à tout le monde.
Les deux scénaristes s’intéressent à trois personnages principaux : Alexis, Clémence et Benjamin. Mais, à la fin, Manon, la stagiaire se glisse au milieu du trio. Les personnages sont très bien écrits, ils ne tombent pas dans la caricature, ils ont leur propre personnalité. Ainsi, nous découvrons qu’Alexis est discret, humble, mais aussi très chevaleresque et s’offusque dès qu’il y a injustice. Il est aussi très amoureux de son amie Clémence qui semble aussi avoir quelques secrets. Quand à Benjamin, il fricote un peu avec la pègre locale.
Avec tout cela, nous suivons une intrigue passionnante qui nous apprend progressivement comment fonctionne le monde du chocolat.

Le dessin de Denis Chetville (Crimes Gourmands) reste une très belle surprise. Il donne vie à la ville de Bruxelles, nous montrant ses beaux quartiers. Il donne du rythme à son dessin, de la vie à ses héros. Les émotions passent bien, il s’attarde aussi sur certains détails pour bien montrer aux lecteurs comment fonctionne une chocolaterie. Tout cela étant servi avec habilitité et efficacité par les couleurs inspirées de Mikl.

Une très agréable surprise qui nous donne l’eau à la bouche et très envie de lire cette intrigue en mangeant un très bon morceau de chocolat.
Un premier opus à ne pas manquer.

 

Par BERTHOLD, le 13 avril 2019

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