Le lendemain du monde

Rongés par la technologie, les hommes se rendent compte que tout les appareils électriques, jusqu’aux derniers implants cybernétiques, ont été infectés par une sorte d’intelligence artificielle autonome mise au point dans un centre expérimental situé quelque part au fin fond de l’Afrique. La civilisation est dès lors réduite à ne compter que sur elle. L’armée décide d’envoyer sur place un vétéran, James Graham Keran, qui a le privilège de ne pas être implanté. Malgré tout, il ignore jusqu’où va le mener cette mission !

Par fredgri, le 21 juin 2017

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Notre avis sur Le lendemain du monde

En découvrant cet étrange album, il faut d’une part accepter son rythme très lent et digressif, mais aussi son traitement graphique quelque peu audacieux, même si je le trouve assez inégal globalement !

Car d’emblée, cette lecture se présente comme une véritable expérience en soi. Une sorte de voyage "au cœur des ténèbres" façon Conrad. Le héros, ancien militaire repenti, doit pour la dernière fois aller trouver le gourou hacker d’une sorte de secte néoévolutionniste et s’en débarrasser. Bien sur le voyage est surtout un prétexte pour lui faire prendre conscience de ce que représente à la fois l’humanité dans ce monde futuriste (pas si éloigné du nôtre néanmoins), la foi et la technologie.

Je reproche juste au scénario de manquer de clarté, et de souvent perdre le lecteur dans des digressions qui ne font pas forcément avancer le schmilblick, tout en restant assez cryptiques. Ce qui rend une grande partie de cet album difficile d’accès, ou en tout cas tellement allusive qu’on en arrive à perdre de vue la mission même du héros… ! Et c’est peut-être en effet ce qui me chagrine le plus, cette façon de rendre un propos opaque en multipliant les entrées ! Après tout, c’est intéressant de se poser la question de la place de la technologie dans notre monde, du rôle de ces intelligences artificielles, mais ça aurait mérité d’être moins embryonnaire comme débat, plus concentré. D’autant que la narration assez lente pouvait permettre d’aborder tranquillement le sujet.

Toutefois, le propos est bien plus limpide dans la toute dernière partie, ce qui permet de recoller tout les morceaux, sans soucis !

Graphiquement, encore une dois, c’est assez inégale. Il y a toutefois beaucoup de très belles planches, avec des atmosphères magnifiques et c’est largement suffisant pour passer un très bon moment à cette lecture !

Un album qui interpelle sur un sujet on ne peut plus d’actualité !

Par FredGri, le 21 juin 2017

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