JOURNAL DE MON PERE (LE)
Le grand incendie

 
Alors qu’il est au bureau, Yochan reçoit un appel téléphonique de son épouse. Elle lui apprend que son père (à lui) vient de décéder. Malgré les 15 dernières années où Yochan n’avait plus daigné rendre visite à son père, il décide de se rendre à la veillée funèbre, à la joie de tous ceux qu’il y retrouve.

Ces retrouvailles sont l’occasion de revenir sur des souvenirs communs. Des souvenirs que Yochan redoute d’aborder, qui le ramènent dans le passé. Ce passé dans lequel il a fini par estimer son père de moins en moins. Tout avait commencé le 17 avril 1952, lorsque le "grand incendie" avait ravagé la ville où ils habitaient, Tottori.
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Notre avis sur JOURNAL DE MON PERE (LE) #1 – Le grand incendie

 
Cinq ans après sa parution au Japon, le tome 1 du "Journal de mon père" de Jirô Taniguchi est sorti en France, chez Casterman. Et ceci avant la grande déferlante manga que l’on observe de nos jours. Curieux donc, d’avoir en mains cette BD d’un format qui nous est plus commun que les ouvrages typiquement édités, désormais, pour ce type de littérature.

En faisant découvrir aux européens le talent de Jirô Taniguchi, Casterman faisait ainsi entrer dans son catalogue un grand mangaka qui, depuis, a vu un bon nombre de ses œuvres éditées par le même label ; le portant à la connaissance du public.

Le dessin de Taniguchi est vraiment très bon. Très fin, très réaliste, et qui sait véhiculer toute les subtilités que l’auteur veut donner à son récit. L’histoire est en effet très touchante. Tant qu’un être proche n’est pas décédé, il parait accessible, même s’il habite à des centaines de kilomètres. Mais il suffit que cet être meurt pour que d’un coup, on se sente l’âme de celui qui, finalement, avait encore tant à lui dire…

C’est le cas dans ce très beau début d’histoire où Yochan va apprendre la mort de son père. Et va devoir rattraper le temps perdu dans l’apprentissage, la connaissance, des facettes de son père qu’il n’a pas pu voir lorsqu’il avait encore ses yeux d’enfant.

Sublime. Cet album, tout comme la suite, est donc à lire impérativement.
 

Par Sylvestre, le 12 janvier 2006

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