Le Journal d'Anne Frank

Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. En 1933, avec la montée du nazisme en Allemagne, sa famille part au Pays-Bas et s’installe à Amsterdam. Tout va pour le mieux jusqu’à ce que la guerre éclate et que l’armée allemande envahisse et occupe les Pays Bas… Les juifs sont surveillés, traqués et déportés.
1942, la famille se cache dans l’Annexe de l’immeuble du 263, Prinsengracht. Anne s’attèle alors à l’écriture de son journal en racontant son quotidien, jusqu’au 4 août 1944, où ils sont arrêtés, puis déportés…

Par berthold, le 29 décembre 2017

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Notre avis sur Le Journal d’Anne Frank

Le Journal d’Anne Frank  est un document poignant sur la vie d’une jeune fille, qui décrit son quotidien, avec sa famille, pour ne pas se faire attraper par les nazis.
Elle raconte ses émois, ses "changements", sa relation avec sa famille et sa soeur Margot, mais aussi comment ils ont vécu dans cette Annexe, les tensions avec leurs voisins, elle nous parle aussi de ceux qui les ont aidés durant ces deux années, aux risque de leur vie. Nous découvrons aussi leurs angoisses, leurs craintes…
Un récit qui nous prend à la gorge lorsque nous apprenons le triste sort qui attend Anne, Margot, sa mère dans les camps où elles seront déportées. Seul Otto, le père, a survécu et c’est grâce à lui que ce livre a été publié et qu’il continue de servir de témoignage.

Calmann Lévy propose de découvrir l’adaptation, en roman graphique, faite par Ari Folman et David Polonsky, les auteurs de Valse avec Bachir.

Ils proposent un travail remarquable et très impressionnant. Par sa façon d’être présenté, il reste très émouvants.
Lorsque nous arrivons à sa lettre du mardi 1er août 1944, à sa signature, nous sommes très émus. Alors que nous vivions, à leur côté, cette vie planquée dans l’Annexe, où il y a eu des moments de tension, d’amitié, de famille unie, drôle, où Anne découvre l’amour, d’une certaine façon, où nous pensons qu’ils vont s’en sortir, finalement,  les alliés ont débarqué en Normandie, et la réalité nous frappe, d’un coup. Cette lettre est la dernière d’Anne Frank. Pas besoin d’en dire plus pour découvrir ce qui les attend, elle et sa famille.
L’épilogue nous résume cela tout simplement, en quelques mots. C’est là que réside la force de cette adaptation.

Que dire du dessin de Polonsky ? Si ce n’est que c’est merveilleux, superbe. Les personnages sont magnifiques. Ils sont simples, ce sont des gens comme tout le monde.
Il y a de très belles idées dans les mises en pages. Quelques running-gags (si je peux me permettre ce terme) comme le pot de chambre d’Augusta Van Daan – Van Pels.
C’est une bonne idée aussi de rajouter des extraits du journal. Il y a aussi une belle idée avec l’interprétation du Cri de Munch ou de ce tableau de Klimt.
Certes, il y a des passages chargés d’émotion qui font sourire et d’autres qui amènent la larme à l’oeil.

Cette adaptation est un chef d’oeuvre. Un document sur cette période qui garde toute sa puissance émotionnelle. Lorsque nous refermons ce roman graphique, nous n’oublions pas la famille Frank.
Une oeuvre à lire, à partager, à ranger dans nos bibliothèques, juste à coté du Maus de Spiegelman.

 

Par BERTHOLD, le 29 décembre 2017

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