GRAND JEU (LE)
Ultima Thulé

La guerre en Europe de l’Ouest est terminée depuis 1941. 
En France et en Grande-Bretagne, on profite de la victoire et les beaux jours reviennent sensiblement. Cependant,  à l’ouest les canons tonnent entre Nazis et Communistes, même 4 ans après cet armistice.
Le dirigeable Charles De Gaulle disparaît sans laisser de trace lors d’un vol où il inaugure une route passant tout près du Pôle Nord. 
Le journaliste reporter Nestor Serge est rappelé d’urgence à Paris par la direction de Frace Soir pour couvrir l’opération de sauvetage. Mais ce qui intéresse son patron, c’est sans doute ses anciennes aptitudes de pilote de chasse, et sa mission est en fait mandatée par l’armée, car la disparition du Charles De Gaulle est très surprenante. Alors qu’il pense à des récits de science fiction tout juste bons pour une feuille de chou, Nestor va découvrir au cours de son périple que la réalité dépasse souvent la fiction.

Par eric, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur GRAND JEU (LE) #1 – Ultima Thulé

Etrange titre que Le grand jeu, sans doute cela fait écho à une vieille revue éponyme des années folles dont le but était "d’amuser, terrifier ou faire rougir le public", comme le disent ses instigateurs.
 Cela résume très bien ce premier tome : on navigue dans un univers surréaliste qui mêle ce que Fred Blanchard (directeur de collection de Série B) nomme la retro-science-fiction. En gros, la bataille de France a tourné à l’avantage de la France et l’opération Barbarossa n’a pas eu lieu car Staline frappa le premier. Et pour avoir la paix, Hitler est remplacé au pouvoir par Rudolph Hess.
Certes, on aurait pu partir dans un délire d’historien sur ce nouveau monde et partir dans une totale uchronie, mais pour rendre le récit moins fastidieux c’est le choix  du fantastique qui prime. 
Depuis la série Arcanes et ses multiples spin-offs, la collision entre histoire avec un grand H et fantastique est un peu le violon d’Ingres de Jean-Pierre Pécau. Avec Le grand jeu, on a l’impression qu’il s’offre un moment de distraction.
L’album est dynamique, bien aidé en cela par le dessin de Léo Pilipovic qui confirme son talent après ses deux tome sur l’histoire secrête. Son dessin est précis, les personnages et les décors sont soignés. 
On appréciera les références à Lino Ventura et à un certain Jonah J.Jameson campé ici en barbouze.
Le grand jeu se lit sur le long terme, avec son mélange de guerre d’espionnage et de récit fantastique à la façon de Lovecraft;  cette bédé a de quoi séduire.

Par Eric, le 5 octobre 2007

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