GOULAG (LE)
Les rois du pétrole

 
Eugène Krampon, notre Nogentais national, a été envoyé dans une unité de forces spéciales soviétiques. Il va ainsi connaître des entraînements militaires plus vrais que nature, être affecté du côté de chez les Ouzbeks et servir dans des zones où il ne vaut mieux pas tomber entre les mains des partisans ennemis ni entre les seins des anciennes mécaniciennes de chemins de fer…
 

Par sylvestre, le 3 juillet 2013

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Notre avis sur GOULAG (LE) #4 – Les rois du pétrole

 
Avec sa couverture qui elle aussi, après celles des tomes précédents, comporte un phylactère, ce quatrième tome de la série Le goulag nous donne rendez-vous dans un pays en guerre. Oh, la référence à Luis Sepulveda n’ira pas plus loin… On sait maintenant, depuis trois albums, de quel bois est fait le héros Krampon, et on sait donc à quoi s’attendre niveau poésie et qualité ! Encore que… Encore que ce quatrième opus, vous le sentirez aussi, se démarque de ce que l’on a déjà vu, et ce grâce à un petit quelque chose de plus que les situations permettent. En effet, on ne gravite plus, dans ce récit, qu’autour du goulag n°333. L’action est dépaysée durablement, dans un premier temps quelque part ailleurs dans cette URSS si chère à Dimitri, puis déménagée ensuite du côté, peut-on deviner, de l’Afghanistan ; puisque c’est censé "faire les pieds" à Krampon qui y a indirectement été envoyé par K.K.K., le Kamarade Kommandant Kalashnikov… Le thème étant clairement campagnes militaires dans cet album, les choses paraissent également un tantinet moins grand-guignolesque que jusque là ; quoique les aventures de Krampon restent un sacré ramassis de gags vaseux, d’épisodes à sexe et de grand n’importe quoi !!!

Les trombines des acolytes de Krampon sont ostensiblement dessinées dans un style différent, comparées au visage du héros. Elles sont croquées de manière beaucoup plus réaliste, prouvant que l’auteur Dimitri (et il le montrera dans d’autres de ses bandes dessinées) a plus d’une corde à son arc.

Enfin le russe de cuisine qui colonise les dialogues (énervant pour les uns, assimilé – à force – par les autres) voisine dans cet opus avec une langue de la branche perse ou arabe, théâtre des opérations militaires en question oblige.

A la fin de cet album, malgré tout, il y a retour au bercail pour Krampon. Dans son goulag, un lieu inspirant la crainte à tout le reste du monde mais qui pour notre héros reste le "home sweet home". Un paradoxe humoristique, comme l’est toute la série !
 

Par Sylvestre, le 3 juillet 2013

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