FIL (LE)
Le fil

C’est un merveilleux après midi à la campagne, une promenade en famille à courir après les papillons, à jouer dans les cours d’eau et à découvrir au détour d’un rocher planté au milieu de la rivière : une truite.
Souvenirs éphémères d’un été, instants de bonheur, quelques heures dans une longue vie bien remplie. Mais que reste-t-il quand la maladie s’installe et que la mémoire vacille?

Par olivier, le 1 mai 2011

Notre avis sur FIL (LE) # – Le fil

Plus que de longs discours, le dessin est un merveilleux vecteur de communication. Utilisé parfois pour un peu tout et n’importe quoi, mais, lorsque Damien Vidal utilise son trait pour évoquer une maladie douloureuse pour les proches, c’est avec une pudeur extrême.
Sujet difficile, délicat car, comment raconter en quelques cases la maladie d’Alzheimer sans être lourd, sans tomber dans le drame et le misérabilisme, tout simplement comme a choisi de le faire le scénariste dessinateur dans ce court récit. Les subtilités des mécanismes de la mémoire sont mystérieux et c’est un choix de plaisir que fait Damien pour Nicolas. Enfermé dans un monde oublieux, il ne reste qu’une image et l’émotion qui point est à la fois consolatrice et angoissante.
Délicatesse des portraits, respect et surtout une grande humanité sont les principales qualités de ce récit subtil et tendre, qui en un délicat raccourci évoque une réalité difficile.

Une nouvelle fournée de bn² ne passe inaperçue, c’est à chaque fois un petit bonheur simple, un condensé de plaisir, une friandise à déguster et plein d’émotions à partager.

Par Olivier, le 1 mai 2011

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