Le fantôme de Canterville

Heureux d’avoir enfin réussi à évincer les Canterville de leur château, le fantôme de ces hauts lieux jouit pleinement de sa victoire horrifique mais qui sera de courte durée. En effet, de nouveaux propriétaires viennent se présenter, accompagnés de leurs trois garnements. Puisqu’ils sont décidés à habiter la vaste demeure, le fantôme va devoir, encore une fois, montrer sa toute puissance machiavélique pour les faire fuir. Mais c’est sans compter sur l’effronterie des trois galopins des nouveaux acquéreurs !

 

Par phibes, le 13 juin 2010

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Notre avis sur Le fantôme de Canterville

Écrite initialement en 1887 par Oscar Wilde, les péripéties ectoplasmiques de Sir Simon n’ont cessé jusqu’à ce jour de faire l’objet d’adaptations diverses, que ce soit en film pour le cinéma ou la télévision, en opéra, en pièce de théâtre et en bandes dessinées. Sur ce dernier point, après Juan Arranz en 1980 et le duo formé par Jean-Luc Cornette et Christophe Hanze, voici en ce mois de mai 2010, le tandem constitué par deux auteurs aguerris, Ceka et Paul Drouin, qui se lancent dans l’adaptation libre de cette nouvelle littéraire.

Réalisé essentiellement pour la jeunesse, cet ouvrage comblera le lectorat visé par sa modernité et son entrain juvénile. En effet, faisant fi de l’époque d’origine pour réinstaller l’histoire de nos jours, conservant toutefois le château indispensable pour faire évoluer le fameux fantôme, Ceka a réalisé un face-à-face énergique entre deux catégories de personnages bien volontaires et amateurs de sensations fortes. A cet égard, les situations qui en découlent et qui pourtant sont liées à des thèmes comme la mort et l’épouvante, se révèlent bien cocasses et permettent d’assister à un revirement scénaristique bien mené (transformation de la peur en émotion).

Paul Drouin, artiste qui a participé précédemment aux collectifs Summer of the 80’s et Cicatrices de guerre, livre ici un travail graphique légèrement naïf, en totale adéquation avec les aspirations du jeune public visé. Haut en couleur, son dessin sur fonds noir est entreprenant, énergique et riche. Mettant en avant un fantôme qui pourrait prendre sa place dans la galerie des personnages chers à Tim Burton, il se meut avec brio dans les nombreuses apparitions de ce dernier face à des garnements diaboliquement représentés.

Une bien agréable adaptation de la nouvelle littéraire éponyme d’Oscar Wilde qui devrait faire mouche auprès des plus jeunes et les inciter à lire l’oeuvre originale.

 

Par Phibes, le 13 juin 2010

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