DROIT CHEMIN (LE)
Les enfants terribles

En juin 1929, alors que les moissons sont l’occasion d’apprendre les rudiments du métier de la terre, les jeunes pensionnaires de la petite institution agricole de Merandac sont, au grand dam de leur professeur, plus enclins à apprécier l’aura pleine de charme de Jeanne Drumont, la fille des maîtres des lieux. Plus particulièrement, trois gamins, pupilles de la nation, Marcel, Camille et Félix, bientôt rattrapés par un nouvel arrivant, Jules, ont décidé d’en faire qu’à leur tête, noyée dans leurs aspirations plus ou moins incertaines. Il n’en demeure pas moins que l’arrivée tempétueuse de l’aviatrice Violette Morris, le charme opérant de la belle Jeanne et les aptitudes cleptomanes de Jules vont les pousser à s’écarter du droit chemin.

 

 

Par phibes, le 1 mai 2011

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Notre avis sur DROIT CHEMIN (LE) #1 – Les enfants terribles

Le droit chemin est le troisième ouvrage scénarisé par Wilfrid Lupano à paraître en ce mois de mai après le deuxième épisode de L’honneur des Tzarom et le premier opus de L’homme qui n’aimait pas les armes à feu, démontrant ainsi que l’artiste en question est en une excellente forme créatrice.

Cette nouvelle saga se repaît, à l’image des ambiances du roman de Louis Pergaud, La guerre des boutons, des frasques de quatre enfants terribles, subissant le dur apprentissage d’horticulteur qu’ils n’ont que faire, dans un institut spécialisé pour ados esseulés. De fait, alors qu’il cadre parfaitement son récit dans l’Histoire au moyen d’appels subtilement distillés (la volumineuse aviatrice en est un de poids), le ton se veut aventureux, un tant soit peu intrigant, plein de vivacité, et verse dans l’humour potache le plus agréable, dans une insouciance et une espièglerie juvénile que le scénariste sait nous faire apprécier.

Le travail sur les personnages est des plus probants. Incluant en son histoire un riche éventail sociétal de l’époque d’entre les deux guerres (du bourgeois à l’orphelin en passant par le sévère instituteur, et la gente féminine émancipée), le scénariste nous gratifie d’une galerie psychologiquement développée. Chaque caractère a son intérêt et vient apporter adroitement sa contribution à l’édifice scénaristique. A cet égard, on pourra souligner tout particulièrement la prestation de la jeune Jeanne dont le jeu campe volontairement un esprit très éveillé. De même, le jeune Jules a aussi son mot à dire puisqu’il sert en quelque sorte de guide à ses trois autres compagnons et assure avec ces derniers une complémentarité considérablement appréciable.

Morgann Tanco est un fidèle au scénariste puisqu’ils ont en commun L’ivresse des fantômes. Sa prestation est des plus concluantes et sert au mieux les aventures du quatuor. L’énergie de son trait est palpable, rafraîchissante dans ses ambiances de fuite perpétuelle et confirme un potentiel graphique bien sympathique. La bonhomie de ses protagonistes est confondante, se traduisant dans le mouvement, les attitudes et les mimiques étudiées avec goût et une certaine ironie. A noter également que l’admirable colorisation signée Lorien vient conforter la qualité confondante de l’ensemble.

Voilà un premier épisode qui est à l’image des enfants qui y déambulent, à savoir terriblement jeune et divertissant. La suite, s’il vous plait, messieurs !

 

Par Phibes, le 10 mai 2011

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