DOMAINE GRISLOIRE (LE)
If only everything

 
Noah s’est toujours tue, même auprès de ses amis, à propos de cette expérience traumatisante qu’elle a un jour vécue. Alors qu’elle était partie camper, deux ans auparavant, en forêt, elle a tout bonnement disparu pour être retrouvée le lendemain, à plusieurs dizaines de kilomètres de là, le dos en sang, lacéré par ce qu’elle a déclaré être une sorte de loup géant…

Aujourd’hui, Noah a décidé de se débarrasser de ce vieux démon qui lui pourrit la vie. Elle a ouvert un blog pour raconter son histoire et pour pouvoir entrer en contact avec des gens qui sauraient l’aider. Elle rencontrera fatalement quelques allumés, ou quelques "opportunistes"… Mais qui saurait dire si elle n’allait pas, un jour ou l’autre, tomber sur quelqu’un qui lui permettrait de trouver la clé du mystère qui la hante ?
 

Par sylvestre, le 18 mai 2015

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Notre avis sur DOMAINE GRISLOIRE (LE) #1 – If only everything

 
Ça commence par quatre planches de cauchemar, un cauchemar dont on va comprendre un peu plus tard qu’il est celui de l’héroïne Noah ; et le cœur de l’intrigue. A moins que ça ne fut pas pour elle un cauchemar mais une réalité, comme l’attestent les blessures dont est couvert son dos…? Le fait est que, comme certains dans l’entourage de Noah, on a peut-être un peu de mal nous aussi à croire à cette histoire ; et pourtant, le neuvième art permet aux lecteurs que nous sommes (c’est un avantage qu’on a sur les personnages de l’histoire qui entendent le récit de Noah) de voir en images ces fameux événements que la jeune femme n’arrive pas à oublier. Mais bon, est-ce une preuve pour autant ? On a du mal aussi à trouver excellente l’idée du blog qu’elle se met à tenir. Deux ans pour essayer de s’aider toute seule de cette manière ?! C’est oublier qu’il y a peut-être d’autres portes auxquelles elle aurait pu frapper pour régler son problème. (On note par ailleurs qu’on ne nous dit rien non plus sur une éventuelle enquête qui aurait été lancée le jour où Noah a été découverte salement blessée, au petit matin, sur un banc…) Mais bon…

Bref, c’est un début de diptyque qui peine un peu à convaincre. A cause de l’histoire, et sans doute aussi à cause de ce dessin froid que signe l’auteur Michel Falardeau (Luck, entre autres…), de ces décors souvent minimalistes et de ces couleurs étranges.

Mais reste justement que Le domaine Grisloire est un diptyque : c’est donc dans le prochain volume que la lumière sera faite sur le mystère. On n’attendra donc pas longtemps, et ça, c’est bien. Parce qu’il a quand même intégré assez d’éléments pour qu’on accroche ; notamment cette fille que Noah rencontre et qui semble tout sauf étrangère à la résolution de l’énigme. Et parce qu’en attendant, on saura aussi (en France, en tout cas) se délecter de l’exotisme du parler québécois usité dans les dialogues. Et pour cause.
 

Par Sylvestre, le 18 mai 2015

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