Le dernier mousquetaire

 
Que l’immortalité est pesante ! Athos le mousquetaire s’en rend bien compte : du haut de ses 400 ans, il voit bien que les gens du XXIème siècle n’ont plus aucun respect pour ce qu’il a représenté au début de sa "carrière" !

Mais fidèle à lui-même, il se tient toujours prêt à apporter son aide à ceux qui en ont besoin et une occasion extraordinaire va se présenter : la Terre va subir une attaque venant de l’espace et Athos ne va pas hésiter à aller se frotter aux extra-terrestres et à partir avec eux jusqu’à leur planète pour tenter d’annuler la menace du canon surpuissant dirigé vers la Terre…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Le dernier mousquetaire

 
Jason nous a habitués à beaucoup de choses extravagantes avec ses zombies, ses squelettes et d’autres créatures qu’on n’aimerait pas forcément croiser dans la rue. Mais quand on regarde la couverture du Dernier Mousquetaire, ses couleurs froides et le robot qu’on y voit, on se demande bien quand même ce que l’auteur a pu trouver, cette fois encore, pour nous surprendre et nous divertir !

Si ceux à qui le graphisme ne plaira pas s’éloigneront de cette BD très vite, il y a fort à parier que ceux qui aiment ce que fait Jason y retrouveront toutes ces choses qui font qu’on y revient.

L’attaque martienne aurait sûrement pu être tout autre chose. Les ennemis de l’Homme et de la Terre ne sont-ils pas assez nombreux à sa surface pour pouvoir alimenter l’inspiration de l’auteur ?! Mais c’est là tout le style Jason, toute la force de ses personnages extraordinaires et décalés autant qu’ils sont placides ou nonchalants. Et c’est ce qui donne une ambiance que l’on ne trouve nulle part ailleurs : vieillotte, surannée, kitsch, même ! Regardez ces tuniques "à la Flash Gordon", ce robot si… ridicule (!) ou encore cette simple idée du canon qui, depuis Mars, pourrait tirer des boulets sur Terre (sur Montpellier, soit dit en passant, là où vit Jason, là où on peut – entre autres – lire le Midi Libre !!!) !!! Mort de rire ! Mais qui connaît l’œuvre de Jason ne s’étonne plus de ça, ni du trait si simple, ni des couleurs si basiques signées Hubert. Tout comme on ne se lasse pas du Chat de Gelück alors qu’il est toujours dessiné de la même manière !

En mettant en scène Athos, Aramis ou le comte de Rochefort, l’auteur donne en outre d’entrée une originalité certaine à son récit alors que n’importe quel héros plus ordinaire (et contemporain) aurait pu faire l’affaire. Seulement, on conviendra que ce caprice permettra de faire poindre une vive émotion en fin d’album.

Jason est un habitué des nominations aux meilleurs scénarii. Le dernier mousquetaire est un de ses titres qui, à l’instar des autres, mériterait une belle reconnaissance. Chapeau, l’artiste. Et merci de travailler si vite : on n’attend jamais trop entre deux albums, et ça, c’est trop chouette !
 

Par Sylvestre, le 2 octobre 2007

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