DECALOGUE (LE)
Le Serment

1937, en Bosnie, Davor Stimac devient prêtre pour oublier Milena, la femme
qu’il aime ! 1946, fin de la deuxième mondiale, il cherche son beau-frère
Topic dans un camp en Autriche afin de lui sauver la vie sous couvert d’un
réseau nommé Ratline organisé par le Vatican. Pour le remercier, Topic lui
offre « Nahik », un livre précieux à la somptueuse reliure et qui raconte
l’islam tel qu’il serait réellement mais qui serait caché au monde. Milena,
qui a perdu Safet, l’homme qu’elle aime est rentrée dans l’armée et cherche
à venger la mort de son amant en éliminant ses assassins. Et c’est dans la
haine et le sang que Davor Stimac et elle vont se retrouver.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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2 avis sur DECALOGUE (LE) #4 – Le Serment

Ce 4e opus m’a particulièrement touché, très fortement même.
Est-ce parce que, comme le dit Milena, la deuxième guerre mondiale a balayé les derniers idéaux, les derniers repères?
Quoiqu’il en soit, la relation entre Davor et elle est vraiment très bien rendue. Je suis sans doute très « fleur bleue », mais j’ai trouvé Davor très touchant, dans sa détresse, sa fragilité, sa bonté même, au-delà de son status de prêtre.
Tout cela est amplifié par le dessin de TBC, très doux mais très expressif aussi. Les couleurs aussi sont très réussies et soulignent délicatement toutes ces expressions, ces sentiments (sur la fin, particulièrement, le travail sur Milena est très beau je trouve).
Enfin, et c’est sans doute là le principal, j’ai ressenti enfin tout le caractère maudit de « Nahik ». Si près du but, Davor échoue. Ce qui rend encore plus tragique le dénouement, c’est que j’y ai cru! On oublie tout le début de l’histoire, on est persuadé que ça va marcher… et prouf!
Conclusion : 20/20!!

Par PATATRAK, le 6 février 2004

Tome 4 de la série, le serment aborde le vaste problème de l’après guerre et de ces comportements plus ou moins avouables qui ont été mis à jour petit à petit grâce à l’Histoire et à ses témoins, sachant que nous en ignorons encore beaucoup.
Là, il est question de l’extradition de criminels de guerre qui ont été sauvés grâce à la "ratline" qu ‘on peut traduire : les rats en fuite ! Le décor est posé en Bosnie et le choix du dessinateur tombe sur TBC, Slovène, qui avait déjà publié "Fables de Bosnies". Le dessin est épuré et raconte plutôt bien les sentiments des personnages, par contre la couleur ne m’emballe pas du tout.
Naturellement on reparle du Nahik au travers de cette histoire de l’après Guerre et de réglements de compte et on apprend que les décalogues qui sont à la fin de l’ouvrage ont peut-être un rôle d’unification pour un monde en paix. Mais, le dévoiler à la face du monde serait mettre en jeu l’équilibre de la communauté musulmane ainsi que la stratégie politique post guerrière du bloc de l’est. Ce livre se promène de mains en mains sans trouver le lecteur idéal qui saurait le détruire ou au contraire s’en servir comme d’un guide pour un nouveau monde.
Album très réussi, plutôt noir et qui dévoile un peu plus sur le fil rouge de cette série. Lecture conseillée.

Par MARIE, le 28 janvier 2003

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