Le collectionneur

Dans la librairie de Lucia, L’introuvable, Alberto, un habitué, entre et farfouille dans les dernières trouvailles de Max avant de s’effondrer. Alors qu’il va sombrer dans l’inconscience, il a le temps de murmurer à l’oreille de Max quelques mots décousus en espagnol.
Vides de sens pour Max, ces quelques mots bouleversent Lucia. Un terrible secret semble tourner autour de la naissance de Max à Madrid.

Par olivier, le 26 novembre 2020

Publicité

Notre avis sur Le collectionneur

C’est toujours avec le plus grand plaisir que nous retrouvons les personnages qui nous sont maintenant familiers, Max et Lucia croisés au fil d’albums ou la bande dessinée joue un rôle déterminant.
Faisant évoluer leurs personnages dans un milieu qui leur est bien connu, Alep et Deloupy nous proposent une nouvelle enquête qui se déroule toujours dans la milieu de la BD puisque le lieu qui réunit les différents personnages est une librairie, spécialisée dans les ouvrages rares l’Introuvable.
Les livres cachent encore une fois plus de choses qu’ils ne le laissent paraitre.

Avec ce nouveau récit, Alep et Deloupy nous entrainent dans une période sombre de l’histoire espagnole, un drame ordinaire pendant la dictature franquiste, l’enlèvement organisé d’enfants.
Dans les années 1960, tout un système de vol d’enfants s’était mis en place sous l’impulsion du gouvernement, avec la collaboration de l’église. Idéologique au départ ces rapt virent au crapuleux dès qu’il y a de l’argent à gagner, mais les victimes restent les mêmes. Des filles mères, souvent dénoncées par leur famille dans une société bridée par une conscience religieuse ultra catholique, à qui on retire leurs enfants pour les remettre à des notables qui ne peuvent pas en avoir.

Max, dans cette enquête qui tourne autour d’un auteur et d’albums disparus va se retrouver confronté à ses origines, aux mensonges protecteurs qui entourent sa naissance alors que Lucia fait un terrible et bouleversant retour sur sa jeunesse.

Entre enquête et confession, c’est une plongée historique, la dénonciation d’un drame oublié que nous livrent les deux auteurs tout en immergeant le lecteur dans l’univers unique d’un collectionneur.
C’est un drame profondément humain qui s’inscrit dans l’écriture et le dessin, une toile d’araignée tissée par les deux auteurs où chaque pas en avant soulève de nouvelles questions.
Cocktail parfaitement équilibré de passion bande dessinée, de dénonciation des extrémismes avec un soupçon de passion foot et quelques notes d’humour pour relever le tout le Collectionneur ravira tous les amateurs de Bd et de scenarios ou l’intime et le policier fusionnent.

Par Olivier, le 26 novembre 2020

Publicité