CHARIOT DE THESPIS (LE)
La petite sirène

Joe Adam est enfin sur la piste de Muerte Kid et de sa bande de pillards. En compagnie de son frère Mickaël, et associé à des hollandais, Joe Adam se prépare à affronter celui qui, jadis, marqua à tout jamais sa destinée. Et plus l’heure de la confrontation approche, plus les souvenirs de moments terribles d’antan affluent. Est-ce que Joe parviendra à atteindre le but qu’il s’est fixé depuis longtemps et arrivera-t-il, au nom d’une amitié bafouée, à soulager totalement sa rancœur dans un affrontement qu’il pressent des plus forts ?
 

Par phibes, le 25 août 2009

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Notre avis sur CHARIOT DE THESPIS (LE) #4 – La petite sirène

"La petite sirène" sonne le grand changement dans la saga. Non seulement, c’est le dernier épisode réalisé à ce jour (on peut le regretter) mais aussi, c’est aussi par cet opus que la collection Circus de chez Glénat fait son entrée. Par ce biais, la présentation de l’album s’en trouve modifiée au niveau du titrage et du découpage du dessin de couverture.

Par ailleurs, au niveau de l’aventure, on assiste inopinément à un éclatement total du trio. En effet, Hermès a été abandonné à sa folie et Drustan a disparu pour retourner semble-t-il chez les siens dans le Sud. Subsiste donc Joe Adam dont les affres vont nous être contées. A cet égard, on retrouve donc ce dernier dans son obsession de vengeance qu’il rumine depuis le premier tome et dont les motivations vont enfin être explicitées.

Pour ce faire, Philippe Bonifay, qui a pris les rênes du scénario depuis "Kathleen", jongle abondamment entre passé et présent et rend, à mon goût, le récit à la fois dense et quelque peu confus. Bercé par des bribes du conte d’Andersen, le lecteur naviguera au gré de flash-back évolutifs et dramatiques, utiles comme il se doit à la compréhension du désir de vengeance fomenté par le personnage principal.

De fait, la tension est telle que l’on s’attend évidemment à un affrontement digne des films de Sergio Leone. Et c’est là que la toute puissance du scénariste vient subtilement prendre le lecteur à contre-pied en dévoilant un final d’une teneur autre que celle réellement attendue.

Malgré une colorisation un peu primaire (surtout dans les parties dédiées aux moments présents) et un dessin de couverture qui ne met pas forcément en valeur l’album, on conviendra que Christian Rossi rend une copie superbement travaillée. Son trait apparaît plus rapide mais toujours aussi détaillé, laissant supposer qu’il a atteint son propre style.

Un bon western aux entournures loin d’être conventionnelles, qui est toujours dans l’attente d’une suite éventuelle.
 

Par Phibes, le 25 août 2009

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