Le chant des sabres

Quelque part au Japon, il y a longtemps.
Un mandarin qui devient fou mène son armée, son pays avec une autorité délirante. Son bras droit, So Eyon, fidèle à son honneur qui le lie à son maître, lui obéit aveuglément, accomplissant le moindre ordre sans se poser de question. La femme de So, Jiang, semble habitée d’une étrange folie elle aussi, et d’ailleurs, chose encore plus étrange, il lui pousse depuis quelques temps des petites branches sur le corps…
Jusqu’ou va devoir aller So Eyon ?

Par fredgri, le 1 janvier 2001

Lire les premières pages de Le chant des sabres

Publicité

Notre avis sur Le chant des sabres

Chaque année on tombe sur un ou plusieurs albums d’exception, qui nous font décoller, nous font rêver et surtout nous font espérer à un véritable renouveau du genre, de ceux dont on rêve parfois quand on compte les soupes qui remplissent les étagères de nos revendeurs.

Alors "Le chant des sabres" est de ces projets hors du commun. Non seulement parce que dès la première page nous sommes envoûtés, complètement transportés dans cette danse des sensations, des couleurs, des ambiances que nous offre ce mystérieux "Tentacle eye". Et transportés, nous le sommes très rapidement, d’autant qu’il règne une étrange atmosphère, presque onirique, nous ne saisissons pas tout de suite les tenants et les aboutissants, la première scène nous montre un couple qui s’embrasse dans un champ de tournesol, les formes se lovent contre les couleurs, nous comprenons donc que cet album est à la fois une histoire, mais aussi un jeu formaliste fascinant. Les éléments se mettent en place, on entre dans ces vies, ces colères, ces douces "incohérences" qui ne semblent fonctionner que grâce à une subtile vérité poétique (alors oui elle a les bras qui se recouvrent de branches, progressivement elle s’éteint, semble s’étioler entre son amour et cette douce déliquescence qui nous gagne tous…)

Ainsi vous ouvrirez cet album, vous aussi, peut-être ne sentirez-vous plus cette fine impression que le lecteur garde en feuilletant un album, que le temps s’arrête entre chaque page, que tout ne fait qu’un…

On est en mai 2008, je viens de fermer cet album et je suis encore sous le charme.

Antoine Ozanam a réussit à créer un espace ou le temps ralentit et grâce à Tentacle Eye ou l’image prend autant, si ce n’est plus, de poids que les mots. Il y a une très grande économie de textes et la mise en image est tellement virtuose qu’on ne peut s’empêcher de se dire "ah oui, évidement, comme ça c’est parfait !"

LA révélation 2008.

Venez vous régaler les yeux !

Par FredGri, le 19 mai 2008

Nos interviews, actus, previews et concours

À propos

Actualités, interviews, previews, galeries et concours.

Publicité