CERCLE (LE)
Hybridation

La jeune Pia a été enlevée par Paul qui l’a entraînée avec lui à mi-chemin entre le plein et le vide. On ne peut plus désespérés, ses amis n’ont d’autres solutions que d’appeller à la rescousse tous ceux qui partagent leurs dons extraordinaires et qui appartiennent au fameux cercle. Grâce à leur aide, ils parviennent enfin une piste qui leur permet de localiser la jeune fille. Pendant que Lorelei part à la recherche de son frère Paul à un endroit bien précis, Mary, Erik et Nicolas se retrouvent au domicile de Pia où ils découvrent le corps inanimé de celle-ci. Plongée dans une catatonie inquiétante, la jeune fille semble souffrir d’un mal que les médecins ne peuvent expliquer et qui ne présage rien de bon. Aussi, tout semble reposer sur ce que peut faire Lorelei face à son frère. Mais c’est sans compter sur le pouvoir de Nicolas qui perçoit que la belle brune est également en danger. Aussi, se lance-t-il sur ses traces colorées qui l’amènent à faire front au sinistre magnolia. Se pourrait-il qu’il le mette hors d’état de nuire ? Et s’il bénéficiait de l’aide de Pia, pourtant diminuée, qui a décidé de combattre l’entité de l’autre côté du monde réel ? Et à quels dépens ?

Par phibes, le 22 août 2013

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Notre avis sur CERCLE (LE) #3 – Hybridation

Hybridation est le dernier volet de la saga fantastique créée et publiée en un temps record (7 mois) par Andoryss et Nesskain sous le couvert de la maison Delcourt. Force est de constater que les auteurs peuvent s’enorgueillir d’avoir mené à bon port leur singulière aventure, avec subtilité et émotion.

En effet, ce tome, construit à l’identique des précédents via un découpage en chapitres averti, nous donne rendez-vous pour un ultime affrontement entre deux forces bien distinctes, en l’occurrence le magnolia/Paul et certaines personnalités du Cercle. De fait, les évènements se précipitent dans des ambiances impalpables, et ce, à partir de l’enlèvement de la sémillante Pia. Par ce biais, Andoryss joue sur habilement sur les deux tableaux et nous dévoile les clés de son histoire, pour le moins originale et surtout entreprenante, initiée à partir du meurtre d’un médium. La scénariste tangue adroitement sur les deux facettes essentielles de son récit qui elles-mêmes reposent sur le concept d’ouverture assez complexe des deux mondes parallèles, la réalité et le vide. Elle parvient, grâce à la tournure des évènements liés à la captive d’un côté et aux pérégrinations de sauvegarde de ses amis, de l’autre, à rendre chacune des équipées intrigantes et à les faire converger via des rebondissements bien gérés et une action audacieuse.

Tous les personnages possèdent certes de par leur potentiel hors norme mais également de leur caractère bien campé, de leur humanité, de leurs aspects sombres, un pouvoir d’attraction énorme. Chacun, d’un côté comme de l’autre, joue un rôle décisif qui permet de faire évoluer les péripéties vers une finalité dramatique inattendue et surtout pleine de sensibilité.

De toute évidence, la réussite de cet album, et de surcroît la série, passe aussi par le remarquable dessin de Nesskain. Les ambiances soutenues par de larges aplats de noir qu’il met une fois de plus en avant donne une étoffe particulièrement oppressante qui sied au sinistre dessein du magnolia. De même, l’artiste nous prouve son adresse à se mouvoir dans des mondes différents, abstraits, totalement imaginaires, un tantinet éthérés d’une part, réels (mais avec quelques pointes fantastiques) de l’autre part. A cet égard, son trait se veut de plus en plus ajusté, possédant un dynamisme qui n’est certainement pas pour déplaire.

Une troisième et dernière partie convaincante qui confirme haut la main la nécessité de lire la saga.

Par Phibes, le 22 août 2013

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