CERCLE DE MINSK (LE)
Au nom du père

Avec Nunes, Iannis et Ariane sont les seuls survivants du crash de leur appareil. Perdus en pleine jungle, et après avoir enterré leurs morts, ils vont fabriquer un radeau pour retourner à la civilisation. Pendant cette activité imposée par la situation, Ariane va continuer d’expliquer à Iannis l’affaire dans laquelle il s’est retrouvé embarqué malgré lui.

Parvenus chez Matthias Kuhn après un voyage aventureux, ils vont être accueillis chez ce dernier par un certain M. Behring et ses hommes, tous revendiquant leur appartenance à l’organisation "Recht und Rache" dont la raison d’être est de rapatrier en Allemagne ceux qui comme Kuhn se sont expatriés sans avoir répondu aux accusations dont ils font l’objet.

C’est ainsi que Iannis va en apprendre beaucoup plus sur ce père biologique qu’il venait à peine de rencontrer. Et c’est ainsi que tous vont être les prisonniers de Behring, prêts à prendre la route pour gagner, à terme, l’Europe. Mais c’était sans compter l’état déplorable du réseau routier de la forêt brésilienne…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur CERCLE DE MINSK (LE) #3 – Au nom du père

« Au nom du père », le troisième volet de la série Le Cercle de Minsk est intéressant d’abord parce que les explications qu’on a commencé à avoir dans l’album précédent vont y être complétées. On est ainsi comme le héros Iannis, toute ouïe, comprenant mieux le mécanisme des choses même si l’organisation des six fondateurs utopistes du Cercle de Minsk ferait lister aux plus cartésiens d’entres nous de multiples failles possibles, notamment celles relatives à l’acceptation de leur mission par les descendants élus censés porter à leur tour le flambeau des idées de départ du Cercle.

Mais on est dans une bande dessinée, et, finalement, le passage du relais entre générations ne se fait pas sans problème. On ne prend donc pas tout pour argent comptant et le plaisir de la lecture récréative prend le dessus !

L’autre point positif dû à ces explications est que, graphiquement, cela permet à Jean-Marc Stalner, le dessinateur, de pouvoir dessiner deux types d’ambiances très différentes : celle de la jungle sud-américaine et celle (généralement traitée avec des couleurs plus grisâtres) des flashbacks nous ramenant dans le passé aux côtés des six fondateurs du Cercle.

Le dessin, pour en dire un dernier mot, est toujours fidèle à lui-même, avec ses inégalités, et ce notamment dans certaines représentations anatomiques ou dans les visages. C’est dommage : Jean-Marc Stalner n’en étant pas à son coup d’essai, on espère voir à chacun de ses albums la qualité de son dessin monter un petit cran au-dessus, ce qui n’est pas toujours le cas. Mais allez, voyons-y là simplement son style – un point c’est tout – et qui n’empêche pas d’apprécier le scénario de Frank Giroud. Les couleurs, enfin, ont été confiées à Jocelyne Charrance qui remplace Esteban à ce poste.

Graphisme encore, ou plutôt design : seuls les aveugles n’auront pas remarqué que les couvertures de la série ont changé. Les  tomes 1 et 2 sont d’ailleurs réédités à l’occasion de la sortie de ce tome 3. Ce changement coïncide avec la reprise de la série par les éditions Glénat dans leur catalogue Grafica.

Une aventure en cours à découvrir ou à redécouvrir. Et des tas de questions toujours en attente de leurs réponses ; une invitation à rester fidèle aux énigmes du Cercle de Minsk
 

Par Sylvestre, le 10 septembre 2008

Publicité