CASSE (LE)
Soul Man

Juillet 1964. Après la chute de Batista à Cuba, les cinq grandes familles de la mafia américaines décident d’aller investir leur argent ailleurs. Ils projettent de construire le plus grand complexe de Las Vegas pour la coquette somme de 20 millions de dollars, soit deux cent millions d’aujourd’hui. Quatre hommes de confiance sont chargés d’effectuer le transfert de l’argent qu’ils baladent discrètement à bord d’une Cadillac blanche Deville cabriolet. Jamais ils n’arriveront à destination. Les parrains auront beau remuer ciel et terre, graisser les pattes, nulle trace du magot et des voleurs. Un des plus beaux casses du siècle.

Mars 2003. Félix est incarcéré dans la prison d’Attica (Etat de New York). A la grande surprise des gardiens, et même des pensionnaires, la direction a donné l’ordre d’enfermer le nouveau venu dans la cellule 701, celle de Soul Man, un black à la carrure impressionnante. Il est toujours installé seul d’habitude car il a la fâcheuse manie de tuer ses compagnons de cellules. Pour quelle raison les personnes haut placé ont elles décidés d’y envoyer un jeune blanc plutôt gringalet ?

Par legoffe, le 22 mai 2010

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3 avis sur CASSE (LE) #3 – Soul Man

Soul Man est le troisième opus de la collection Le Casse. Chaque album est une histoire complète dont le seul point commun est de raconter un grand casse, le braquage de rêve en quelque sorte.

Cette fois, le scénariste n’est autre que David Chauvel, qui pilote cette collection pour Delcourt. Ses compagnons de casse sont Denys, au dessin, et Hubert à la couleur. Trois hommes pour parvenir à réaliser le bon coup : séduire les lecteurs ! Pas facile. Il faut un bon plan. Cela commence par une bonne histoire. Or, il y a de la concurrence en la matière, surtout lorsque le polar se déroule à l’époque contemporaine. On ne peut, en effet, plus guère miser sur l’exotisme ou le dépaysement. Il faut alors une intrigue bien ficelée, si possible à double lecture. Et vous allez voir que Chauvel sait parfaitement s’y prendre. Nous n’avons plus un casse, mais deux, si je puis dire. Bien entendu, les auteurs pourront compter sur mon silence complice, je n’en dirais pas plus.

J’ajouterai simplement que le dessin réaliste de Denys joue – lui aussi – en faveur de ce bon coup et qu’il est parfaitement couvert par Hubert pour donner aux planches, peut être pas de la beauté au sens habituel du terme, mais certainement de l’efficacité.

Ce thriller a essentiellement pour décor la prison d’Attica, sauf en ce qui concerne les flash-backs qui permettent de découvrir le passé des mafiosos. Le cadre n’est donc pas forcément très varié. Pourtant, le scénario est très prenant et on ne quitte pas le livre avant de l’avoir terminé. En effet, si l’on devine assez vite la raison pour laquelle Félix va côtoyer Soul Man, Chauvel garde quelques surprises en réserve, ce qui ne manquera pas de vous faire sourire à la fin du livre. Par ailleurs, c’est aussi un hommage (certes particulier) à la musique soul.

Des trois albums pour l’instant publiés dans la collection, ce tome est, selon moi, le meilleur. Le récit est efficace, bien pensé, rythmé, et il garde son lot de révélations dans sa conclusion. L’histoire imaginée par Bec était, elle aussi, fort plaisante à suivre. Finalement, je n’ai été déçu que par Le Troisième Jour. Si les prochains hold-up de Delcourt sont aussi bons que Soul Man, vous aurez plaisir à vous faire détrousser par votre libraire !

Par Legoffe, le 22 mai 2010

Soul Man…
C’est donc le titre du troisième tome de la série Le casse.
Et le meilleur pour le moment.

Bien sûr, je savais qu’avec David Chauvel, nous n’allions pas être déçus et qu’il allait nous surprendre.

Cela commence comme un polar classique, comme une histoire de prison, mais c’est au départ une histoire de braquage qui a mal tourné, comme nous le verrons dans les flash-backs.
Il y est question de familles de la mafias qui se sont fait voler un beau pactole. C’est aussi l’histoire d’un homme dit le Soul Man à cause de sa passion pour la soul, et surtout qui a tué quelques-uns de ses co-détenus. C’est aussi l’histoire de Félix, un jeune détenu qui est mis en cellule avec le Soul Man et à qui il ne restera qu’une semaine à vivre…normalement.
Mais, est-ce bien ça l’histoire ? Ou y a-t-il autre chose derrière ? N’est ce pas un polar au suspense assez tenu qui amène de nombreux rebondissements pour le plus grand plaisir du lecteur ?

David Chauvel, aux manettes, a réussi son casse…pardon, son récit.

Le dessinateur de District 77 montre encore une fois son talent pour illustrer ce genre de polar. Il crée une ambiance (celle de la prison montre la tension qui existe), il montre aussi son talent pour donner de belles scènes d’action dont une digne d’un Tarantino.

En bref, ce Soul Man est vraiment un excellent polar qui comblera tous les amateurs du genre !

Par BERTHOLD, le 31 mai 2010

Tout commence comme un thriller carcéral classique, on retrouve – et quelque part aussi avec plaisir – l’archétype de la prison américaine avec ses murs et ses détenus… Et puis assez rapidement David Chauvel nous emmène ailleurs, on quitte le « commun » pour aller dans l’inconnu. Construit avec une montée en puissance parfaitement maîtrisée, on se fait complètement avoir et cela à plusieurs reprises, terrible !
Côté dessin, le trait réaliste de Denys est pleinement en accord avec ce genre de récits et il faut souligner la très belle mise en couleur d’Hubert qui séduit toujours autant avec ses couleurs chaudes et leur juste équilibre.

Le Casse est donc décidément une série qui tient la route. Une lecture détente, mais une détente haut de gamme comme le montre une nouvelle fois ce très bon et surprenant troisième tome Soul Man.

Par melville, le 5 juin 2010

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