BELEM (LE)
Le yacht du bagne

Février 1908. Le Belem mouille à Cayenne. Le magnifique trois-mâts est chargé d’approvisionner le bagne. Le Vern déteste cet endroit. Il profite toutefois des quelques jours sur place pour rendre visite à son cousin. Mais les choses vont mal tourner et il va être pris en otage par trois évadés, en pleine jungle.

Par legoffe, le 14 novembre 2009

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Notre avis sur BELEM (LE) #3 – Le yacht du bagne

Jean-Yves Delitte nous avait laissés, l’année dernière, sur la vision spectaculaire de l’éruption de la Montagne Pelée, en Martinique. Il nous entraine cette fois dans un autre enfer, celui du bagne de Cayenne. L’auteur nous parle ainsi du cruel destin qui attendait les condamnés, soulignant que tous n’étaient pas de droit commun (assassins et voleurs au long cours), mais que plus d’un forçat était – finalement – un simple petit chapardeur récidiviste ou un « anarchiste » (il fallait, à l’époque, bien peu en politique pour être ainsi étiqueté).

Si l’ombre (magnifique) du Belem flotte sur l’album, le bateau est tout de même moins présent que d’habitude. Une partie du livre se déroule, en effet, dans la jungle et les marécages inhospitaliers de la Guyane. Après une très brève description du travail des bagnards, l’auteur nous plonge dans une chasse à l’homme à laquelle se retrouve mêlé, malgré lui, Le Vern. L’occasion de montrer le caractère parfois impitoyable des gardes, soucieux de faire taire des prisonniers qui en savent trop sur certaines affaires de corruption.

Une nouvelle aventure agréable à lire, même si le scénario est parfois un peu linéaire. L’auteur aurait certainement pu y ajouter plus de suspense. Mais la lecture n’en est pas moins plaisante et dépaysante. Et, surtout, elle permet d’admirer, une fois encore, le talent de dessinateur de Delitte. Les pages sont très belles, et plus encore lorsque l’auteur met en scène des bateaux. Avec lui, même un petit navire de pêche échoué sur la plage devient un fier bateau sur lequel notre regard s’attarde. Il va sans dire que cela tourne à l’admiration lorsqu’il s’agit de grands voiliers comme le Belem.

Par Legoffe, le 14 novembre 2009

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