LAZARUS
Pour la famille

(Lazarus Preview + Lazarus 1 à 4)
Dans un futur plus ou moins proche, les cartes se sont progressivement redistribuées pour diviser les familles selon leur capital financier, s’octroyant ainsi des territoires qu’ils défendent avec leur propre moyen. Chaque famille possédant un Lazarus, c’est à dire un défenseur invincible boosté artificiellement, très entraîné, capable de revivre après une attaque mortelle… Pour la famille Carlyle le Lazarus s’appelle Forever, elle est la fille du chef de clan, ou en tout cas elle s’imagine l’être, car en fait elle n’est qu’un être artificiel créé spécialement, selon les directives de son "père". Cependant, au sein de la famille Carlyle les divers intérêts vont pousser certains membres de la famille à comploter…

Par fredgri, le 17 mars 2015

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Notre avis sur LAZARUS #1 – Pour la famille

Le catalogue Glénat, et plus particulièrement la nouvelle refonte de la collection Comics voit débouler la nouvelle série de Greg Rucka. On retrouve à ses côtés son complice de Gotham Central Michael Lark lui même !
Dès les premières planches nous sommes confrontés à la fois à la personnalité de Forever, ses capacités hors norme, mais aussi à ce qu’elle ne sait pas, qu’elle n’est pas une membre de la famille, d’une part, mais en plus qu’elle n’est qu’un être artificiel ! Rucka n’est pas un scénariste qui mise tout sur le concept en lui même, ce qui fait qu’au premier abord on peut s’imaginer que le départ est plutôt mou, mais au contraire la grande force de ce scénariste c’est la constance et un gros travail sur la caractérisation. On le sait depuis son run sur Batman, sur Queen & Country, sur Wolverine, sur ses diverses séries et ici on retrouve surtout une femme forte qui a son lot de fragilité, ses incertitudes et ses convictions. A partir de ce schéma quelque peu convenu, c’est vrai, Rucka brode un canevas qui devient vite passionnant, car il entraîne l’héroïne dans une intrigue ou les uns complotent contre les autres, ou son père l’envoie marchander avec un clan adversaire et ou progressivement elle commence à prendre conscience de son statut particulier dans la cellule familiale !

Et la famille est bel et bien au centre de ce premier arc, le père qui mène le clan d’une poigne de fer, ses enfants qui dirigent tous des territoires très particuliers et cette jeune Lazarus qui se tient au milieu d’eux, comme bouclier. Aucun amour ne transpire, juste du pouvoir et des enjeux politiques tandis que le rapport entre les uns et les autres se pervertie doucement. Quelle est la vraie place de Forever la dedans ?

Bien sur rien de bien exceptionnel non plus dans ce début de série, on a le sentiment d’avoir déjà lu ce genre de récit des centaine de fois, toutefois, et j’insiste, la grande force de Rucka reste dans son travail sans faute sur les personnages. Et ici c’est vraiment très vivant et particulièrement bien senti. Bon le dessin de Lark est certes excellent, très contrasté et c’est un vrai plaisir pour les yeux, cependant sa façon de dessiner des personnages complètement inexpressifs a aussi tendance à forcer sur la froideur de l’ambiance, c’est un peu dommage, ça gagnerait à être plus chaleureux !

Une série qui commence donc sur des bases très intéressantes. On regrette que ce premier volume ne contienne que si peu de pages, mais il se passe beaucoup de choses et la suite promet d’être captivante !

Par FredGri, le 17 mars 2015

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