Fils de l'âge de bête

Aujourd’hui est un jour spécial pour le jeune Larh-Don. En effet, ce dernier est appelé à passer une épreuve qui doit lui permettre de devenir un homme, un vrai. Pour ce faire, rien de plus simple, le garçon doit juste ramener un trophée qui prouvera sa valeur de chasseur. Malheureusement pour lui, Larh-Don n’a pas la fibre chasseresse, … un réel handicap lorsqu’on est entouré de dinosaures sanguinaires. Autant dire que le gamin n’est pas au bout de ses surprises et que son changement de grade va être l’occasion de vivre, avec ses camarades, de drôles péripéties préhistoriques.

 

Par phibes, le 11 avril 2012

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Notre avis sur Fils de l’âge de bête

Issu de l’association constructrice d’Olivier Vatine (scénariste prolixe et créateur de la maison Comix Buro) et de Claire Wendling (illustratrice), et coiffé par la maison Soleil, Larh-Don ne peut que faire une entrée remarquée dans le paysage du 9ème art. De plus, pour compléter ses origines, ce petit personnage se voit épaulé dans ses pérégrinations cocasses par le scénariste Dav et le dessinateur Didier Cassegrain, tous deux amateurs de récits animés.

Dès les premières planches, le ton est donné. Les auteurs ont délibérément choisi de s’amuser et également d’amuser en usant d’une force de dérision rafraîchissante. Larh-Don est un fils de la préhistoire, un fils qui, malheureusement, n’est pas du genre à déborder de courage mais qui, pour notre plus grand plaisir, sait faire naître des situations cocasses. Par ce biais, dans des ambiances qui ne sont pas sans rappeler un tantinet la famille Pierafeu, le lecteur est appelé à se plonger dans un florilège de gags où se mêlent avec bonheur homo-erectus et dinosaures de tous poils.

A coup sûr, le mordant des chutes se marie parfaitement avec l’animation des personnages subtilement étudiés, chacun dans leurs spécificités, entre rusticités néanderthaliennes inhérentes aux adultes mâles et vigueurs émancipatrices des plus jeunes. Olivier Vatine et Dav maintiennent ainsi une qualité humoristique à la régularité remarquable, avec un héros à contre-emploi craquant et des répliques facétieusement soignées.

Didier Cassegrain est loin des univers fantasy et fiction dont il est à l’origine avec Tao Bang ou L’heure de la gargouille ou encore Carmen Mc Callum – Code Mc Callum. Malgré tout, ce dessinateur nous démontre qu’il peut être habile dans l’évocation humoristique. Son trait est ici plein de vie, caricatural à souhait et sait attirer grâce à son travail sur les attitudes et l’expression de ses nombreux personnages, en particulier Larh-Don (dont l’effigie rappelle le Petit Pierrot de Varanda) et évidemment sur les animaux ancestraux.

Une aventure préhistorique séquencée désopilante, qui amusera toutes les tranches d’âge et qui pourrait appeler une deuxième fournée de gags.

 

Par Phibes, le 11 avril 2012

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