LANS SIRLING
Traks

Il est un sport de combat très en vogue dans les territoires d’Eyrio et d’Arakya, le Traks. Struder Sin Norilsky, fils d’une famille de notable altyane le pratique couramment tout en cultivant une aversion contre le pouvoir en place qu’il rend responsable de la mort de son frère. De même, Lans Sirling, le jeune paysan nolyak, est un adepte de ce sport depuis sa tendre enfance et voit sa notoriété augmenter au fil des combats qu’il gagne.
En marge de ces compétitions, au sein d’Eyrio, un nouveau parti politique radical ayant comme ambition première d’exterminer tout un peuple mis sous tutelle fait son apparition. Son représentant, Didrac souhaite utiliser la renommée du traks pour asseoir ses ambitions hégémoniques et dévastatrices.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LANS SIRLING #1 – Traks

C’est sur une note de sauvagerie extrême et de violence gratuite que débute cette nouvelle série prévue en 3 tomes créée par un Jean-Charles Gaudin en pleine productivité. Pour l’heure, un peuple somme toute pacifique subit les assauts meurtriers d’un autre pour des raisons plutôt obscures. Dans ce contexte d’épuration ethnique, un sport international pratiqué communément par les Altyans, Nolyaaks et Stintler draine des foules énormes au point de passer au deuxième plan les raids guerriers.

Inspirés par des faits historiques qui se sont déroulés en 1938 lors de la montée du nazisme entre deux champions de boxe, Joe Louis (l’américain noir) et Max Schmeling (le représentant de l’Allemagne nazie), ces péripéties immergent le lecteur dans la description d’un monde esclavagiste imaginaire dans lequel vivent ou plutôt survivent plusieurs peuples. On notera que la diversité des territoires et de ses habitants nuit légèrement à l’appréhension de l’histoire. J’avoue avoir été obligé de revenir en arrière à plusieurs reprises pour bien assimiler les noms des personnages et territoires.

Cet épisode met en place, selon un découpage difficile, la sournoise ascension d’un mouvement radical extrémiste qui n’est pas sans rappeler certaines déviances passées de notre monde et nous présente les deux principaux protagonistes Struder Sin Norilsky et Lans Sirling. Le premier est un noble aux sentiments dignes. Le second, de souche miséreuse et marqué par l’absence de son père, fait preuve d’une volonté inébranlable. Tous deux sont voués à se rencontrer très prochainement.

Christophe Picaud, qui signe, ici, sa deuxième série après "Les larmes du démon", réalise un travail agréable. Il abandonne la couleur directe de ses précédents albums pour se focaliser uniquement sur le dessin. Le résultat est plaisant, peut-être un peu figé, mais témoigne d’un potentiel pictural qui ne demande qu’à être exploité. Le premier de couverture est sublime donnant un espoir de profondeur que l’on ne retrouve pas forcément dans l’album.

Gageons que le prochain tome satisfasse nos attentes !
 

Par Phibes, le 1 décembre 2007

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