LANFEUST ODYSSEY
Le piège des sables

Le corps sans vie de l’ambitieux vénérable Gynostre a été découvert dans les profondeurs du conservatoire d’Eckmül. Aussi, les sages, réunis en conciliabule et après moult hésitations, ont fini par désigner un nouveau triumvirat pour pourvoir à la destinée de Troy. A peine ébauchent-ils leurs premières décisions qu’ils sont accostés par une petite créature étrange issue de l’artefact ramené précédemment par le sage Sedelpäh. Celle-ci ne tarde pas à leur faire part de ses ambitions, assurément par si bienveillantes que ça.

De son côté, Lanfeust poursuit ses recherches de celui qui pourrait le disculper du meurtre perpétré sur le sage Nicolède, à savoir Ryplëh. Accompagné d’Hébus, son ami troll, et de ses quatre épouses, il se rapproche du lieu où ce dernier s’est réfugié, le village de pêcheurs de la baie pédestre. De même, le rouquin doit répondre à l’appel désespéré du Magohamoth, animal mythique qui génère la magie de Troy et qui se trouve en grand danger.

Par phibes, le 2 janvier 2015

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Notre avis sur LANFEUST ODYSSEY #5 – Le piège des sables

La quête de Lanfeust est loin d’être terminée. Alors que ce dernier est toujours recherché pour un crime qu’il a commis à son insu, le monde de Troy est sous le coup d’une menace planétaire. En effet, l’être mythique qui régit la magie de ce monde, le Magohamoth, est mourant et à ce titre, l’ancien forgeron se doit d’aller à sa rencontre.

Cette suite des aventures se veut menée tambours battants. Christophe Arleston vient ici augmenter l’intrigue par l’arrivée de son nouveau personnage, la vampirique Lylth, qui dorénavant participe activement aux péripéties. Il va de soi que l’histoire progresse bénéfiquement. Non seulement, elle permet de découvrir les sinistres manigances de l’être bleu mais aussi elle donne en quelque sorte une fin aux recherches de disculpation du héros principal.

Cette double aventure parallèle ne manque absolument pas de rythme, d’humour et de mordant. Le scénariste, totalement à l’aise dans cet univers onirique dont il est à l’origine, se joue parfaitement des péripéties en continuant à faire preuve d’une bonne inventivité, de bons petits clins d’œil, manœuvrant ses personnages surdimensionnés selon un concept souvent enjoué, vivifiant (Hébus et les quatre épouses de Lanfeust ne sont pas étrangères à ça), parfois très sombre (les ambitions de Lylth). Il ne fait aucun doute que la magie opère une fois encore et permet, de ce fait, d’absorber l’aventure d’un trait avec une délectation très rafraichissante.

Didier Tarquin donne l’impression sûre d’être dans son élément. A l’instar de son homologue Jean-Louis Mourier pour Trolls de Troy, ce dessinateur reste maitre de cet univers fantasy et le restitue selon un mode opératoire énergique, revitalisant et plein d’humour mordant. Les personnages ont beaucoup de charisme (la puissance d’Hébus, la sensualité des épouses de Lanfeust, l’attitude trompeuse de Lylth…). Les décors sont également chiadés, exotiquement dépaysants. Le tout servi par la colorisation chaude et efficace de Lyse.

La suite d’une aventure troyenne qui conserve toute sa magie et qui ne manque ni de rebondissements, ni de cocasserie. On attend le prochain tome avec impatience !

Par Phibes, le 2 janvier 2015

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