LANFEUST ODYSSEY
La méphitique armada

Ayant pu récupérer sur les bords du fleuve Bilieux la fameuse épice Henhülf nécessaire à la survie du Magohamoth, Lanfeust et sa clique sont parvenus à retrouver le gigantesque animal mythique au large de la côte de Souardie. Pratiquement à l’agonie, ce dernier entame peu à peu la régénération de son pouvoir grâce au bienfait de l’épice apportée. Malheureusement, c’est à cet instant qu’apparaît l’armada constituée par la sinistre extraterrestre dévoreuse de mondes Lilth, qui cherche par tous les moyens à absorber l’énergie de tout être et plus particulièrement celle du Magohamoth. Après que Lanfeust se soit interposé avec l’aide de ses compagnes pour permettre à l’animal sacré de fuir et que Hébus le troll ait contrarié une contre-attaque de Lilth, il apparaît évident pour ses détracteurs qu’il faut tout faire pour la détruire avant que l’inévitable ne se produise et que Troy meure. Lanfeust et Hébus, enfin réunis, vont donc investir le bateau qui transporte le monstrueux vampire et faire en sorte de le couler avec la porte des étoiles, sa sinistre cargaison. Mais pour cela, il va falloir qu’ils se mouillent sévèrement (ce qui est contre-indiqué pour un troll) !

Par phibes, le 12 décembre 2015

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Notre avis sur LANFEUST ODYSSEY #7 – La méphitique armada

L’aventure se poursuit, après que Lanfeust ait enfin trouvé la matière première pour soigner le Magohamoth et en même temps, régler le problème lié aux créatures des marais du delta Bilieux. Et comme il se doit, nous retrouvons l’élu de Troy face à son adversaire du moment, la ténébreuse croqueuse de mondes, Lilt.

Ce septième épisode reste dans la continuité espérée (la sauvegarde du Magohamoth) et nous oriente inévitablement vers un nouvel affrontement entre Lilt et Lanfeust. Pour ce faire, Christophe Arleston a décidé tout d’abord de déplacer territorialement son histoire de façon à ce qu’elle se déroule sur un endroit peu apprécié des trolls, la mer. Ensuite, puisque cet opus signe les retrouvailles des deux adversaires, le scénariste change d’évocation en passant d’un récit à deux niveaux (l’un dédié à Lilt et à Hébus, l’autre à Lanfeust) à une équipée totalement recentrée sur leur face-à-face qui permet de réunir à nouveau les deux amis Lanfeust et Hébus.

La tonalité de cette suite se veut comme il se doit très libérée, emplie de cocasserie et fait appel à quelques bons jeux de mots. On perçoit très nettement l’envie du scénariste de s’amuser ouvertement avec ses personnages, son univers magique en général, sans réellement se prendre au sérieux. Les répliques sont savoureuses, parfois ciblées en dessous de la ceinture, la présence féminine est toujours aussi palpable, l’action ne manque nullement et par ce biais, on ne s’ennuie pas. Par ailleurs, Christophe a le don d’intégrer quelques petites surprises intéressantes en jouant sur la métamorphose de Lilt, en faisant un petit clin d’œil à l’écologie (le septième continent dérivant) ou en tissant pour notre plus grand plaisir une nouvelle passerelle avec une autre série de Troy pour faire intervenir un personnage que l’on connaît très très bien.

De son côté, Didier Tarquin est réellement à l’aise dans cet univers qu’il arpente de long en large depuis la première saison de Lanfeust de Troy. Bien incisif, son trait respire l’humour et offre un regard aux accents de fantasy très prononcés. A l’instar de son scénariste, l’artiste fait ressentir son plaisir à animer ses nombreux personnages (bons, méchants et enchantés) dans des effets débridés et on ne peut plus jouissifs.

Un tome débordant de fantaisie, conforme à cet univers bouillonnant que les auteurs usent de façon continue et efficace pour divertir leurs fans de la première heure.

Par Phibes, le 12 décembre 2015

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