LAMES D'ÂPRETAGNE (LES)
La sève du monde

Les troupes de l’Empire Denbâs sont arrivées aux portes du territoire âpreton. Menées par le roi-saint Mérvès de Vézuzalem, elles sont accueillies chaleureusement par Méléagre, le neveu de ce dernier et futur mari de la nouvelle reine Brynhild Oxymore. Malheureusement, les intentions du visiteur et de son ost sont loin d’être pacifiques. A la faveur de cette fourberie et de l’invasion qui en découle, le roi-saint somme la jeune reine, en plein accouchement, de se rendre. Alors que la reddition semble inévitable, Oma, la reine-sorcière des Korrils, lui propose pour sauver le royaume d’Apretagne, de lui faire bénéficier des pouvoirs à l’œuvre.

De leur côté, Van, frère de la reine, et Faust, son compagnon d’armes, sont toujours à la recherche de la Sève du monde qui doit faire sortir de l’oubli les rites ancestraux et permettre de sauver leur peuple. Revenant à leur point départ suivis par Athanasia la voleuse et l’ecclésiaste Jean de Niffieux, ils s’apprêtent à aborder la côte âpretonne quand ils tombent dans un piège tendu par des naufrageurs. Pourront-ils aller au bout de leur quête et sauver ainsi leur royaume ?

Par phibes, le 14 mai 2019

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Notre avis sur LAMES D’ÂPRETAGNE (LES) #3 – La sève du monde

Nous retrouvons pour un dernier tour de roue les deux personnages clés que sont Van et Faust dans cette aventure médiévalo-fantastique énergisante initiée deux tomes plus tôt. En effet, après avoir compris, suite à la destruction de la Cathédrale du Savoir, que la Sève du Monde, le spiritueux des esprits, se trouvait en la cité de Keltya, reviennent donc sur leurs lieux de départ, en Apretagne avec l’intention d’achever leur quête.

Sous le couvert d’une invasion impériale, les trois auteurs (Venries/Courric/Monin) de cette équipée aux accents celtiques nous entraînent dans un final particulièrement détonnant et digne d’une épopée fantasy de très bon niveau. Encore une fois, malgré peut-être un certain classicisme dans son fonds, l’aventure au déroulement volontairement chaotique fait mouche et nous distrait sans temps mort tout au long des quelques soixante pages.

On y retrouve de l’humour, moins prononcé toutefois qu’antérieurement. Le drame a également sa part, dosé avec efficacité sans qu’il ne plombe l’ensemble. On saluera aussi le brassage effectif des situations, entre consternation et espoir, entre héroïsme et rencontres fracassantes qui donnent à l’ensemble une frénésie constante et magique.

Au niveau du dessin, le travail réalisé démontre que Noë Monin a un fort potentiel artistique. Ce dernier, à l’appui d’une colorisation riche et d’un geste énergique, a l’avantage de donner un excellent relief à l’histoire. Si l’ambiance médiévale est parfaitement rendue, les personnages se révèlent grâce à leurs caractéristiques propres et leurs actions les plus diverses on ne peut plus plaisants à suivre.

Un troisième et dernier volet d’une aventure pleinement divertissante, 100% fantasy, brassant héroïsme, humour, magie et drame, qu’il convient de découvrir urgemment chez Casterman.

Par Phibes, le 14 mai 2019

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