LAÏYNA
Intégrale 2017

Parce qu’ils ont croisé le chemin de soldats trop entreprenants, Aytha et Trass, tous deux serfs de Maître Vurthe, ont été sauvagement assassinés. Leur enfant, Laïyna, est récupérée par la Bête, sorte d’homme sauvage, qui lui fait rencontrer le petit peuple. Touchés par la petite fille, les anciens décident de l’initier aux rites elfiques. C’est ainsi que Laÿna grandit, dans une sagesse bienfaisante, au cœur d’un monde merveilleux dont elle apprend tous les rouages. Un jour, elle est témoin du passage dans la forêt de Lhyiis, la nièce du seigneur Vurthe. Subjuguée par sa beauté, elle prend l’initiative de lui rendre visite au château. Lhyiis lui fait un cadeau. Mais sa présence est découverte et elle doit fuir. Poursuivie par la soldatesque, elle sauvée par son ange-gardien, la Bête. L’hiver venu, Maître Vurthe a convoqué des chasseurs avec, à leur tête, le traqueur de fauves, Rasch. Ce dernier reçoit la mission de traquer la Bête, ce qu’il fait avec succès. Transformée en bouffon, elle endure moult chicaneries. Laïyna décide de la sauver mais lors de sa tentative, la Bête est tuée tout comme Tuck le farfadet qui s’est sacrifié pour la jeune fille. Le petit Peuple décide alors de se venger et, par cette résolution guerrière, va être obligé de quitter son vieux royaume pour le reconstruire ailleurs. Laïyna sera du voyage mais sera-t-elle acceptée par tous ?

Par phibes, le 8 mars 2017

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Notre avis sur LAÏYNA # – Intégrale 2017

Initiée par Dupuis dans sa version originale en janvier 1987, la première partie de l’histoire de Laïyna (La forteresse de pierre) avait la particularité de réunir sous la même bannière deux auteurs, Pierre Dubois et René Hausman, partageant la même fascination pour le petit peuple, monde magique composé de toutes sortes de créatures imaginaires. Elle fut suivie d’un deuxième opus publié en mai 1988 sous le titre Le crépuscule des elfes. Cette histoire a ensuite fait l’objet d’une intégrale parue en octobre 2001.

Aujourd’hui, cette superbe histoire a trente ans et à cet égard, l’éditeur historique a souhaité marquer le coup en la rééditant sous le couvert de sa collection Aire Libre dans sa version complète. Cette initiative qui permet de rendre hommage au dessinateur disparu l’année dernière, est donc l’occasion de découvrir (pour ceux qui ont raté les précédentes éditions) l’histoire de Laïyna, fille de serfs assassinés, dont la destinée a été prise en charge par le peuple légendaire.

Servie par un prologue romancé signé par un Philippe Vandooren très poétique, l’histoire de Laïna peut être assimilée à un conte tant le merveilleux a sa place. Pierre Dubois, en grand narrateur, trouve ici une évocation simple mais généreuse, qui a bien vieillie et qui se veut emplie d’une magie revigorante. Le tragique est également présent et souvent suscite les émotions qui rendent encore plus prégnantes les péripéties de LaÏyna. Le parcours de cette dernière n’est donc pas sans danger mais a la particularité de nous faire pénétrer au sein d’un monde imaginaire fascinant, empli de sagesse qui va se perdre dans une crise intestine de par l’intégration d’une humaine. La féérie décrite se cumule à la violence des actions et à ce titre, Pierre Dubois adapte allègrement le folklore qui se rattache à ce monde fantastique.

La magie de cette histoire passe aussi par le travail enchanteur de René Hausman. D’un coup de crayon que l’on reconnaît entre mille, cet artiste au grand cœur signe une partition sensible, dense, pleine de féérie et colorisée à bon escient. A cet égard, l’on pourra apprécier la façon dont il personnifie le petit peuple, jouant sur la physionomie de ses créatures et aussi sur leur diversité. Laïyna est craquante et son environnement plein de surprises.

Une nouvelle intégrale à ne pas manquer pour une fresque fantasy qui conserve toute sa magie !

Par Phibes, le 8 mars 2017

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