LADY S
Une taupe à Washington

La Présidente des Etats-Unis Dona Freeman se prépare à briguer un second mandat mais, pour ce faire, doit obtenir au préalable l’investiture de son parti. Filant le parfait amour avec le diplomate James Fitzroy et jouissant d’une grande popularité, il ne fait aucun doute que sa candidature sera retenue. Malheureusement, l’assassinat d’un agent du FBI et d’un chauffeur de l’Ambassade russe et la découverte, à leurs côtés, d’un rapport d’une réunion top secret tenue à la Maison Blanche viennent hautement fragiliser la campagne de la présidente sortante au profit d’un autre candidat, le sénateur Glover. Il ne fait alors aucun doute pour Dona Freeman qu’une taupe sévit au sein de son administration. Mais, ne serait-ce pas plutôt une manœuvre souterraine visant à la déstabiliser et à l’écarter de la prochaine campagne électorale dans laquelle le passé de la jeune Suzan Fitzroy va une nouvelle fois ressurgir ?

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LADY S #5 – Une taupe à Washington

Ce 5ème épisode a l’avantage de puiser sa base scénaristique dans l’actualité politique débordante du moment de sa parution (novembre 2008) qui représente, pour Jean Van Hamme, un vivier de premier choix. Il est clair que ce dernier, bien au fait de ces ambiances économico-politiques, nous réserve encore une fois un récit des plus alambiqués, irréprochable dans sa forme et dans son fonds.

Aussi, c’est sans difficulté qu’il nous séduit grâce à sa vision féministe de l’occupant du "bureau ovale", incarnée par la Présidente Dona Freeman, personnage fort, doté d’un caractère bien trempé, mis sur la sellette à la suite d’un complot intestin. La machination est bien huilée, efficace dans son déroulement et semble couler de source au travers des manipulations radicales d’un politicard véreux et ambitieux. Elle trouve inévitablement son lien avec James Fitzroy, l’ambassadeur itinérant et de surcroît sa fille Suzan dont le passé trouble va servir les desseins démoniaques.

Si les activités occultes de la jeune fille sont écartées dans cet opus, que le CIRCAT et son représentant omniprésent Orion ne sont pas de la partie, il n’en demeure pas moins que l’action et les rebondissements sont au rendez-vous. A ce titre, le tueur qui sévit dans le récit y est pour beaucoup et au moyen de ses apparitions sanglantes, contrebalancera un éventail de dialogues des plus instructifs.

Philippe Aymond constitue un gage de haute qualité, avec des graphiques réalisés dans une perfection photographique. Tout, dans les proportions, les postures, les expressions et les couleurs, devient crédible grâce à ce réalisme dont il est le maître d’œuvre. On restera subjugué par la beauté picturale des personnages et des décors qui ont le pouvoir d’attirer le commun des lecteurs.

"Une taupe à Washington" est un excellent épisode sur un complot politique qui ouvre de nouvelles perspectives quant à la destinée de la jeune "Lady S.". Le tome suivant saura nous le dire !
 

Par Phibes, le 9 avril 2009

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