LADY S
Salade portugaise

Shania travaille temporairement au Parlement européen en tant qu’interprète. Elle semble, depuis trois mois, avoir trouvé un rythme de vie certes fatigant mais stable. Mais cette quiétude n’est qu’apparente car, en souterrain, elle œuvre pour Orion et ses services secrets sous le nom de code Lady S. Et dans son collimateur, elle a Mohcine, ami de sa colocataire Kadija, qui n’est autre qu’un terroriste qui se prépare à perpétrer un attentat dont la cible est inconnue. Cette surveillance pourrait éventuellement se faire sans heurt si la CIA ne venait pas, à son tour, faire appel à la jeune femme pour identifier un transfuge estonien qui dit se nommer Abel Rivkas. Il va de soi qu’au prononcé du nom, Shania ne peut que se précipiter à la rencontre de ce personnage sorti tout droit de ses souvenirs. Pour cela, il faudra aller à Lisbonne, et elle n’y sera pas seule à s’y rendre.
 

Par phibes, le 14 novembre 2009

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2 avis sur LADY S #6 – Salade portugaise

La belle Suzan/Shania vole dorénavant de ses propres ailes après avoir été obligée de quitter et le territoire américain et son père adoptif. C’est ainsi que nous la retrouvons en la cité strasbourgeoise, siège du parlement européen, dans un emploi purement administratif. Toutefois, ce dernier n’est qu’une couverture pour lui permettre d’œuvrer pour le compte de l’énigmatique Orion. Et c’est donc dans le cadre d’une mission d’évaluation d’un terroriste que commence la nouvelle aventure.

Jean Van Hamme nous régale encore une fois. Son récit qui se révèle d’une fluidité exemplaire, met en évidence son habileté à créer une fiction aux effluves contemporains, partagée entre émotions et actions explosives. En effet, une rencontre, tout en sensibilité, pour le moins inattendue viendra se dérouler en cet opus qui permettra de lever un doute insupportable pour la belle Shania au sujet d’une partie de son passé. Fort bien amené, cet élan passionnel aura son pendant à savoir le triste projet destructeur du fanatique Mohcine par lequel l’action adviendra.

Dans une maîtrise absolue, le scénariste fait donc évoluer les deux affaires qui viendront s’imbriquer sans coup férir l’une dans l’autre. elles auront pour conséquence de faire bouger pas mal de monde, tels la CIA et les différents services secrets. La belle Shania assurera son double rôle avec brio en affichant clairement son appartenance au réseau d’Orion.

Le dessin de Philippe Aymond est un gage de travail méticuleux, d’une précision redoutable et d’une qualité d’exécution extraordinaire. Le réalisme de ses généreux graphiques est quasiment photographique et fait instantanément sensation. On pourra saluer également la prestation de Sébastien Gérard qui, pour la première fois dans la série, vient compléter à merveille l’encrage du dessinateur en apportant une touche un peu plus sombre et une meilleure mise en valeur de l’ensemble.

"Salade portugaise" est un mets de choix qui tient toutes ses promesses et qui devrait rassasier tous les gourmands de la saga.
 

Par Phibes, le 14 novembre 2009

Le retour de Suzan s’effectue en France, à Strasbourg plus précisément. Jean Van Hamme signe ici, une fois de plus, un scénario de grande envergure très efficace. Il arrive à mêler les affaires sentimentales de notre héroïne à un affreux attentat islamiste en phase de préparation. On pourra simplement regretter cette petite part de hasard qui veut que ce soit l’héroïne qui se retrouve à son insu maîtresse du jeu …

A tenter d’arbitrer entre son réseau, les russes, les français et les islamistes. Malgré tout, cela ne gâche en rien l’histoire et rajoute ce petit côté "téléphoné" qui permet au lecteur de ne pas se sentir perdu.

Le dessin est d’une extrême finesse et toujours d’une aussi grande qualité, si vous n’avez jamais été au Portugal n’achetez pas de guide touristique mais plutôt cette BD qui vous prouvera que le travail de recherche du dessinateur est très complet et excellemment bien réalisé …

On pourra tout au plus regretter la quasi-obligation de l’héroïne de se retrouver en sous-vêtement sur le toit de son immeuble, ce qui ne semble pas servir l’histoire outre mesure mais qui serait plutôt un bon prétexte à couverture tape-à-l’oeil.

A lire et à apprécier sans modération

Par PEK, le 14 janvier 2010

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