LADY S
Code VAMPIIR

Lors du lancement de leur prototype de drone sous-marin (Vampiir) permettant d’intercepter les données véhiculant dans des câbles sous-marins, les militaires du Centre de Recherche de Cyberdéfense de l’Otan (CRCO) à Tallinn en Estonie, ont eu la grande stupéfaction de le voir leur échapper. Trois jours plus tard, dans la mer Baltique, un homme est repêché par un chalutier. Dans un soupir, le rescapé demande à être emmené à la clinique du Dr Serjev à Tallinn. Ce dernier, à la solde des services secrets russes, le prend en charge secrètement et signale son apparition au quartier général au Renseignement militaire de Moscou. L’identification du survivant laisse à penser qu’il fait partie du sous-marin russe Akula qui a disparu depuis cinq jours.

Pendant ce temps, Shania Rivkas a répondu à l’invite de sa tante hospitalisée à Tallinn. Cette dernière, frappée d’alzheimer, souhaite lui faire des révélations sur son passé. Elle se rend à la clinique, suivie par un mystérieux individu. Par erreur, elle se retrouve dans la chambre de l’homme qui a été repêché et qui, dans un dernier souffle, lui fait une confidence. Cette erreur va malheureusement se retourner contre elle et l’entraîner dans un engrenage terrible qui risque de provoquer in fine sa mort.

Par phibes, le 18 décembre 2019

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Notre avis sur LADY S #14 – Code VAMPIIR

Lady S, personnage féminin qui conjugue espionnage et beauté, créée à l’origine par Jean Van Hamme, revient une nouvelle fois dans les prérogatives que ses auteurs ont souhaitées lui donner. Pour cela, Philippe Aymond reprend pour la cinquième fois les rênes de cette saga et nous invite à suivre son héroïne dans une nouvelle affaire d’espionnage qui vient la toucher indirectement.

Pour ce faire, Philippe Aymond a décidé dès la première planche de nous mettre dans le bain de son intrigue. Dévoilant en quelque sorte les aboutissants d’une équipée malheureuse concernant la belle Shania, il fait grimper l’intensité de son récit immédiatement d’un gros cran. Grâce à ce sursaut scénaristique, il attise inévitablement les questions et l’envie d’aller plus loin dans l’aventure pour connaître tous les tenants.

Très bien agencée, cette histoire se révèle autour d’un prototype de drone sous-marin dans un enchevêtrement de faits qui réunissent les forces de l’Otan, les renseignements militaires russes, la CIA et la sémillante Shania. Il va de soi que l’auteur fait preuve d’une réelle connaissance de l’échiquier politique mondial et à ce titre, avance ses pions avec une belle aisance. Usant pour ce faire d’une bonne dose d’actions, jouant finement sur l’ingérence de chaque camp et le rôle passif et puis actif de l’héroïne, il nous assure d’un récit particulièrement agréable à lire.

Mais là ne s’arrête pas l’intervention de Philippe Aymond qui réalise une fois de plus la mise en images. Sur ce point, on saluera sa très belle prestation qui repose sur une recherche documentaire et photographique extraordinaire. Il en découle un dessin particulièrement réaliste, d’une rigueur impressionnante et d’un détail non moins surprenant. Ses personnages ont aussi une très bonne représentativité, à commencer par la belle estonienne qu’il n’hésite pas, au passage, à la défigurer.

Un épisode conforme à la série, qui en appelle un autre que l’on souhaite voir venir au plus vite. Une valeur sûre signée Philippe Aymond.

Par Phibes, le 18 décembre 2019

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